De retour dans la matinée du Mardi 9 Septembre, d’une tournée de médiation en Russie et en Géorgie, le président Nicolas Sarkozy a décidé d’organiser une réunion le soir même, afin de tenter de calmer une controverse toujours grandissante, autour du fichier Edvige.
Le chef de l’Etat, qui aurait souligné que le projet aurait pu être mieux expliqué aux français, a convoqué le premier ministre François Fillon, le directeur général de la police nationale Frédéric Péchenard, le secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant, le directeur central du renseignement intérieur Bernard Squarcini, et la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie à l’Elysée, demandant à cette dernière d’ôter du fameux fichier, les paragraphes les plus sujets à débats, à savoir ceux concernant le fichage des « personnalités », la sexualité ou encore la santé des individus.
Tout en soulignant sa détermination à lutter contre la délinquance, il a également enjoint MAM d’ « ouvrir rapidement une concertation » sur Edvige, dans le but de « protéger les libertés ».
Rappelons que pas moins de 13 recours contre le projet ont été déposés entre autres par 12 organisations (Aides, CFDT, CGT, de la Ligue des droits de l’Homme, Syndicat de la magistrature…), par les syndicats Sud-Travail et Union syndicale des magistrats, par le Conseil national des barreaux, ainsi que François Bayrou et Corinne Lepage. Les opposants appellent toujours à des rassemblements le 16 octobre prochain.
