Le passage et la mutation du virus des primates à l’homme seraient plus anciens que ce qu’ici était supposé par la communauté scientifique qui estimait l’origine du VIH aux années 1930.
D’après Michael Worobey, chercheur de l’Université de l’Arizona, coauteur d’un article publié dans la revue scientifique Nature, des analyses génétiques opérées sur des échantillons de patients, dont l’un provenant d’une congolaise datant de 1960, et par extrapolation des datations des mutations propres au virus, le passage et la mutation du virus des primates à l’homme remonterait aux années 1880.
La croissance des villes africaines au XIXe siècle et au début du XXe siècle aurait permis au virus de se répandre, la concentration urbaine et la prostitution étant «idéales pour un virus comme le VIH, en lui donnant plus d’occasions de se transmettre d’une personne infectée à une autre».
«Ce n’est pas un changement monumental, mais cela signifie que le virus a circulé hors de notre portée radar plus longtemps que nous ne le pensions» déclare encore le scientifique pour qui cette nouvelle étude permet de mieux comprendre le virus.
L’an dernier, une autre étude avait déjà mis à mal les connaissances historiques du VIH en datant à environ 1969, soit une dizaine d’année plus tôt que ce qui était avancé jusqu’alors, l’introduction du VIH sur le sol américain avant une multiplication des cas et sa propagation à travers le monde.
Le virus du sida touche 33 millions de personnes dans le monde, 25 millions de personnes ayant succombées des suites du VIH. En France, on estime à 120 000 le nombre de personnes séropositives, 40000 ignorant par ailleurs qu’ils sont porteurs du VIH.
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