Communiqu de
presse
28 octobre 2008
Projet de loi Hpital, patients, sant,
territoires :
les sropositifs ont t assez patients
!
presse
28 octobre 2008
Projet de loi Hpital, patients, sant,
territoires :
les sropositifs ont t assez patients
!
Les effets nfastes de la rforme de l’hpital et
de la mise en place de la tarification l’activit (T2a) se font
cruellement ressentir, notamment par la fermeture des services de maladies
infectieuses – comme celui de l’hpital St Joseph Paris. Une autre vague de
rformes a t annonce ds cet t dans un assemblage assez htroclite : le
projet de loi HPST .
Le texte initial s’est amenuis au fur et
mesure des diffrentes versions et la question des moyens qui seront allous
sa mise en ouvre demeure cruciale. Sous prtexte de rationaliser l’offre de
soins, ce projet de loi nous semble plutt la rationner !
Une
autre interrogation inquite les associations de malades : quelle sera la
vritable place des patients dans cette nouvelle organisation ?
Les Agences
Rgionales de Sant sont censes, partir du 1er janvier 2010, coordonner et
organiser l’offre de soins. En l’tat actuel du texte, les rapports entre
l’hpital, la mdecine de ville et le secteur mdico-social apparaissent
dsquilibrs au dtriment de la prise en charge globale des personnes vivant
avec le VIH. Nous entretenons de srieux doutes sur une nouvelle organisation
tellement gnrale et vaste qu’il sera d’autant plus difficile pour les
reprsentants des malades de se faire entendre dans une structure dont la
composition reste considrablement centre sur l’hpital et le soin, les aspects
de prise en charge sociale apparaissant trs peu.
Nous savons par
exprience que les meilleures intentions ne font pas forcment des lois
efficaces. Les Groupements Rgionaux de Sant Publique (GRSP) taient censs
instaurer un vritable dialogue pour une politique de sant publique en lien
direct avec la ralit de l’pidmie de VIH/sida. A l’usage, ce n’est
dfinitivement pas le cas : au lieu de suivre les recommandations du plan
national de lutte contre le VIH/sida et mettre les efforts sur des actions de
prvention auprs des personnes qui en ont le plus besoin, comme les gays, les
GRSP prfrent financer des projets de prvention plus consensuels mais moins
efficaces car trop loigns des ralits.
Quant l’ducation
thrapeutique du patient , si on ne peut se fliciter que celle-ci obtienne
enfin une reconnaissance officielle en France, nous tenons rappeler que pour
tre vritablement pertinente, elle doit prendre en compte la personne dans sa
globalit et intgrer l’expertise dveloppe par les
associations.
Certes, les associations ont t largement consultes
dans le cadre du projet de loi, mais ce n’est pas parce qu’on organise la
consultation que l’on tient compte des arguments dvelopps. Nous avons t
assez suffisamment patients , nous voulons maintenant que des mesures
concrtes suivent les effets d’annonce et qu’elles soient la hauteur des
enjeux de la lutte contre le sida.
—
Marjolaine
Bnard
Communication/Relations Presse
AIDES – 01 41 83 46
53
de la mise en place de la tarification l’activit (T2a) se font
cruellement ressentir, notamment par la fermeture des services de maladies
infectieuses – comme celui de l’hpital St Joseph Paris. Une autre vague de
rformes a t annonce ds cet t dans un assemblage assez htroclite : le
projet de loi HPST .
Le texte initial s’est amenuis au fur et
mesure des diffrentes versions et la question des moyens qui seront allous
sa mise en ouvre demeure cruciale. Sous prtexte de rationaliser l’offre de
soins, ce projet de loi nous semble plutt la rationner !
Une
autre interrogation inquite les associations de malades : quelle sera la
vritable place des patients dans cette nouvelle organisation ?
Les Agences
Rgionales de Sant sont censes, partir du 1er janvier 2010, coordonner et
organiser l’offre de soins. En l’tat actuel du texte, les rapports entre
l’hpital, la mdecine de ville et le secteur mdico-social apparaissent
dsquilibrs au dtriment de la prise en charge globale des personnes vivant
avec le VIH. Nous entretenons de srieux doutes sur une nouvelle organisation
tellement gnrale et vaste qu’il sera d’autant plus difficile pour les
reprsentants des malades de se faire entendre dans une structure dont la
composition reste considrablement centre sur l’hpital et le soin, les aspects
de prise en charge sociale apparaissant trs peu.
Nous savons par
exprience que les meilleures intentions ne font pas forcment des lois
efficaces. Les Groupements Rgionaux de Sant Publique (GRSP) taient censs
instaurer un vritable dialogue pour une politique de sant publique en lien
direct avec la ralit de l’pidmie de VIH/sida. A l’usage, ce n’est
dfinitivement pas le cas : au lieu de suivre les recommandations du plan
national de lutte contre le VIH/sida et mettre les efforts sur des actions de
prvention auprs des personnes qui en ont le plus besoin, comme les gays, les
GRSP prfrent financer des projets de prvention plus consensuels mais moins
efficaces car trop loigns des ralits.
Quant l’ducation
thrapeutique du patient , si on ne peut se fliciter que celle-ci obtienne
enfin une reconnaissance officielle en France, nous tenons rappeler que pour
tre vritablement pertinente, elle doit prendre en compte la personne dans sa
globalit et intgrer l’expertise dveloppe par les
associations.
Certes, les associations ont t largement consultes
dans le cadre du projet de loi, mais ce n’est pas parce qu’on organise la
consultation que l’on tient compte des arguments dvelopps. Nous avons t
assez suffisamment patients , nous voulons maintenant que des mesures
concrtes suivent les effets d’annonce et qu’elles soient la hauteur des
enjeux de la lutte contre le sida.
—
Marjolaine
Bnard
Communication/Relations Presse
AIDES – 01 41 83 46
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