in

Benjamin Diamond : L’enregistrement de Cruise Control a été un kiff absolu !

« Thank You It’s Friday ! » diraient certains en voyant arriver le week-end et en anticipant les folles soirées de clubbing, où ils vont encore se déhancher jusqu’au bout de la nuit. Moi aussi pour tout dire, je manifeste un certain soulagement. Mais juste avant de me laisser aller au lâcher-prise habituel, salvateur et régénérateur, je reprends mes esprits et attrape dictaphone, chemise cartonnée, stylos et marqueurs.
Direction le 19ème arrondissement de Paris, où m’attends un jeune artiste, qui pour le coup, en a fait danser plus d’un, avec un tube interplanétaire, qui répétait en boucle le refrain fédérateur : « Ooooh baby / I feel right / the music sounds better with you ! » Derrière ce coup de maître, signé Stardust, il y avait Alan Braxe, Thomas Bangalter (la moitié de Daft Punk) , et ma nouvelle proie de la soirée : Benjamin Diamond !
10 ans déjà que le tube de Stardust est sorti, mais Benjamin a su embrayer sur une carrière solo, qui l’a très vite imposé parmi ceux qui devaient compter, à l’heure de l’explosion de la French Touch, avec notamment les bombes dancefloor « Little Scare », « Joyride » et « In Your Arms », extraits du premier album « Strange Attitude ».
Benjamin revient sur le devant de la scène avec un album explosif , « Cruise Control », qu’il va présenter en live à partir du 20 Novembre prochain (Boule Noire). Il a reçu CitéGAY à son propre studio d’enregistrement, dans une ambiance très à la cool …


Tof : Hello Benjamin, content de te rencontrer pour parler de ce nouvel album Cruise Control. Pour commencer j’aimerais que l’on parle de tes influences, qui à mon avis sont plus étendues qu’on ne le pense. La chanson « The Other Side » par exemple, me semble plutôt folk …

Benjamin Diamond : Hmmm, tu sais j’écoute de la musique depuis tout gamin, donc fatalement je suis influencé par énormément de choses. C’est vrai qu’on a souvent tendance à me rapprocher uniquement de la musique électronique. Ok à la base je suis musicien et donc quand on travaille dans un petit studio comme le mien, on a plus tendance à utiliser des boîtes à rythmes que des vraies batteries, mais ça ne m’empêche pas d’avoir des références beaucoup plus générales …

Tof : Du coté du Glam Rock par exemple ? Le premier extrait, « Baby’s on fire », n’est-il pas un clin d’oeil au titre culte de Brian Eno (ex Roxy Music; ndlr) ?

Benjamin Diamond : Et non pas vraiment ! [Sourire] Attention j’aime beaucoup le glam-rock, sans doute par rapport à Prince. Mais il faut dire que j’essaie aujourd’hui d’aller au-delà de mes influences, et de faire mes trucs à moi … En France il y a peu de groupes qui font du glam si tu regardes bien, et parmi eux il y en a un très bon qui s’appelle Fancy. Je n’ai pas l’impression que ma musique soit connectée à ce style d’une manière ou d’une autre. Tu dois vouloir dire qu’il y a quelques éléments qui y font penser, et alors là oui oui je suis d’accord. J’adore David Bowie par exemple, donc forcément …

Tof : En tout cas pour moi c’est assez évident avec le dantesque Miss U, qui m’a fait penser à Ladytron de Roxy Music …

Benjamin Diamond : Ben écoute c’est cool, je suis flatté de la comparaison … En fait tu n’es pas le premier à me parler de cette touche un peu glam dans mon travail, mais il faut croire que c’est malgré moi … Mes influences majeures restent quand même orientées sur des chanteurs de soul comme Marvin Gaye, et pas mal de funk aussi avec Nile Rodgers par exemple, et puis toutes les productions de Quincy Jones … Pour le prochain album auquel je pense déjà j’ai d’ailleurs vraiment envie de faire quelque chose qui soit « produit » à la Quincy, mais tout en restant moderne, avec des machines, des boîtes à rythmes et tout ça ….

Tof : Comment es-tu arrivé à la musique ?

Benjamin Diamond : En fait j’ai commencé à chanter quand j’avais huit ans … Assez rapidement, vers treize, quatorze ans, je me suis mis à monter des groupes … Je n’ai jamais cessé de jouer depuis mais on peut dire que je vis vraiment de ma musique depuis que j’ai fait Stardust, et le tube « Music sounds better with you » en 1998. Pour la petite histoire avant j’étais assistant-réalisateur…

Tof : Le fait de chanter en anglais, ça a été évident tout de suite ?

Benjamin Diamond : J’ai toujours été assez admiratif d’une culture qui chante en anglais. L’utilisation de cette langue plutôt qu’une autre, m’a paru logique très très vite …

Tof : Out of Myself, ton album précédent, plus rock, n’a pas eu le succès qu’il méritait. Comment analyses-tu ce qui s’est passé ?

Benjamin Diamond : Hmmm je pense que je me suis un peu égaré avec ce disque, malgré le fait qu’il y ait quand même quelques titres que je trouve intéressants. En gros, je me suis rendu compte qu’il n’avait pas été réalisé dans de super bonnes conditions, et de toute évidence ce genre de choses influe beaucoup sur le « karma » d’un album … Au delà de la composition et de l’écriture, on peut dire que l’âme de ce cd a été un peu troublé par des situations un peu pénibles dans ma vie personnelle, et puis par des prises de tête en tout genre … C’est en tout cas ce que je ressens. Mais il se trouve que pour Cruise Control, ça s’est passé complètement différemment, pour ainsi dire dans un kiff absolu… J’ai le sentiment aujourd’hui que c’est vraiment l’état d’esprit dans lequel tu te trouves et ce que tu vas mettre sur tes bandes, qui apporte le petit supplément d’âme à ton travail… Je suis assez content de ça même si c’est assez étrange parce que je suis déjà passé à autre chose en écrivant le prochain disque.

Tof : Ah oui, on peut déjà savoir à quoi ça va ressembler ?

Benjamin Diamond : [Sourire] Pour le moment c’est assez dancefloor, mais ça reste joué …

Tof : Justement, comment décide-t-on de la couleur que va avoir un album ?

Benjamin Diamond : On ne décide pas en fait ! Pour Cruise Control, je n’avais songé à rien fondamentalement avant de le faire. Je suis parti à la campagne en emportant du matos, pour écrire les bases de ce qui allait être le disque, mais j’avais aucune idée de ce que ça allait être. Je me suis isolé et j’ai écrit plein de chansons. En fait quand tu fais un disque tu compiles et tu essaies de faire quelque chose d’harmonieux, mais il n’y a pas vraiment d’idée globale du projet à la base … Moi je fais de la musique de manière assez instinctive …

Tof : Ta bio dit que tu as fait ce troisième album en étant libéré de toute contrainte liée à une maison de disques … Pourtant il me semble que tes trois albums sont sortis sur ton propre label Diamondtraxx, non ?

Benjamin Diamond : Pas vraiment non, j’ai fait mon premier album chez Sony en 2001, puis j’ai eu beaucoup de mal à me libérer de ce contrat. Rend-toi compte : j’avais signé pour sept albums, ce qui est énorme ! Je me sentais complètement prisonnier, alors j’ai voulu partir !


Tof : Tu fais partie des artistes qui pensent que les maisons disques ne font pas leur travail de promo et qu’on peut très bien se débrouiller seul ?

Benjamin Diamond : [Rires] C’est pas si simple ! En fait, ce qui se passe dans les maisons de disques peut très bien arriver au sein d’un petit label, et là en l’occurence ça a été le cas pour moi, lorsque j’ai signé à un moment chez K7. Je pense finalement que c’est juste une question de personne. Si tu tombes dans une période où quelqu’un aime bien ce que tu fais et crois en toi, les choses peuvent bien se passer, autant dans une major que sur un label indépendant. C’est juste une question de motivation … Aujourd’hui les grosses majors nomment des types qui sont là temporairement. Il n’y a pas de vrai suivi des artistes. C’est dommage parce que c’est le plus important. Je peux te dire que ce qui compte vraiment et ce qui paie, c’est le travail de fond. Je ne suis pas contre les major companies, et je trouve même qu’elles ont la capacité de faire des choses plus massivement que nous, avec toute une force de frappe intéressante. Ca n’empêche que ce qui importe ce sont vraiment les personnes qui travaillent dans ces maisons de disques … Il y a un phénomène très spécifique à la France quand même. Par exemple parmi les interlocuteurs que j’ai pu rencontrer, il y avait en facilement 75 % qui n’avait rien à faire là, complètement dénués de culture musicale, des gens qui sortent d’écoles de commerces et qui sont là avant tout parce que c’est bien payé. En Angleterre ou aux Etats-Unis, dans de gros labels indépendants, le moindre énarque est là parce qu’il a vraiment envie d’être là. On travaille avec des mecs qui sont dans la musique depuis longtemps, des gens qui connaissent bien leur domaine. En France, bien que ça évolue, c’est un peu la problématique … Au moins au sein de mon label je peux dire qu’on a la liberté de pouvoir faire ce qu’on veut faire, même si évidemment c’est relatif à partir du moment où on n’a pas les moyens d’une importante maison de disques. Pouvoir décider : « Ok demain je fais un maxi ! » sans être obligé d’attendre sur le bon-vouloir d’un tel ou untel, je peux te dire que c’est une vraie liberté !

Tof : Est-ce que le problème du téléchargement illégal fait partie de tes inquiétudes ?

Benjamin Diamond : Pour moi ce n’est pas un problème dans l’absolu. Aujourd’hui je pense que vendre de la musique uniquement sous forme de disques, c’est amené à disparaître …. Le support va sûrement continuer à se vendre mais c’est vrai que la musique à disposition sur le web, c’est intéressant parce que ça favorise la connaissance de la musique. Il y a une vraie mise à disposition des informations pour un public qui n’y aurait peut-être pas accès autrement, et ça on peut en être satisfaits. Maintenant le problème c’est que personnellement je ne peux pas non plus dire que je suis d’accord sur le téléchargement gratuit, à partir du moment où, en tant que producteur, je suis amené à investir de l’argent. Là par exemple, on vient de signer un groupe qui s’appelle Control Club, et qui va sortir son album au mois de Février. Ca a couté beaucoup d’argent et donc on est bien obligés de se demander comment on va faire pour continuer à produire des disques de qualité, tout en récupérant au moins ce qu’on a investi… Si demain le téléchargement est gratuit, il faudra récupérer des revenus ailleurs, par exemple sur le live. Les labels vont devenir producteurs de concerts, éditeurs aussi … Parce que la vente de billets de concerts reste au moins du concret qu’on ne peut pas télécharger ! [Rires] C’est difficile à légiférer un truc comme ça, mais qu’est-ce que tu veux faire ? Il faudrait juste changer de mentalité en disant « ok toi tu es un internaute lambda, tu veux récupérer de la musique sur le web, par contre il faut qu’il y ait des contreparties, comme par exemple que le provider reverse de l’argent, pour que les artistes et les producteurs s’y retrouvent ». Aujourd’hui on investit moins sur les clips parce qu’on sait que ça va être downloadé etc, mais par contre il faut vraiment voir du coté du Live. C’est ce que je suis en train de faire, et c’est ce qu’ont compris les Daft Punk il y a deux ans, avec un show de malade …

Tof : Comment as-tu abordé ce nouvel opus ?

Benjamin Diamond : Disons qu’à la suite des problèmes relatifs à la sortie du deuxième album, j’ai dû passé au moins trois mois chez moi à fumer et en pijama… La maison de disques avec laquelle j’avais travaillé, en l’occurence k7, m’avait littéralement coupé l’herbe sous le pied, et ça m’a vraiment saoulé. Mais bon, à un moment donné je me suis révéillé et je me suis dit que ça suffisait et qu’il fallait que je continue à faire ce que je sais faire, c’est à dire des disques.

Tof : Le titre « Cruise Control » vient de l’idée de canaliser un trop-plein d’énergie ?

Benjamin Diamond : Pas du tout, c’est plutôt une invitation destinée à la personne qui va écouter le disque. Rien à voir avec moi, mais plutôt un ensemble. Cet album est comme un voyage. « Cruise Control », c’est le pilotage automatique, un bouton que tu trouves sur les bagnoles américaines, et qui te permet de ne plus utiliser que le volant. C’est utile quand tu fais beaucoup de route par exemple … Alors attention ce disque n’a pas été fait en Cruise Control, bien au contraire, mais j’ai voulu qu’il exprime l’idée de se laisser porter, comme si tu t’asseyais au fond de la bagnole pour te laisser driver … Certains titres sont un peu un hommage à la Cruisin’music, c’est à dire la pop californienne des années 70, 80, comme Billy Joel, Donald Fagen … Je suis assez admiratif de cette période, sans forcément en être nostalgique, parce qu’à titre personnel, c’était sans doute la pire époque de ma vie, celle de mon adolescence. En même temps c’est là que j’ai commencé à écouter de la musique et donc il y a sûrement des réminiscences inconscientes …

Tof : Ce genre de réminiscence peut se ressentir aussi au niveau de l’image, dans tes clips par exemple ?

Benjamin Diamond : Hmmmm, je ne sais pas … En fait je considère que la plupart de mes clips sont foirés … Aujourd’hui, j’aimerais bien maîtriser davantage cet aspect … Je me suis beaucoup impliqué dans mon avant-dernier clip, pour « There is a girl » , réalisé par Nicolas Hidiroglou, que je trouve plutôt cool d’ailleurs. C’est un des seuls clips que je suis prêt à revendiquer en terme d’image.


Tof : Mais pourquoi ne pas réaliser toi-même ?

Benjamin Diamond : Ce serait sans doute intéressant. Je veux bien m’impliquer et laisser mon grain de sel, mais je ne suis pas sûr que mon énergie soit vraiment à sa place … Peut-être plus tard, mais pour le moment j’ai plutôt envie de faire ce que je sais faire vraiment. Et puis je n’ai pas vraiment cette ambition de devenir réalisateur de clips comme Thomas Bangalter. Je le connais depuis très longtemps et je peux te dire que la réalisation est vraiment son but ultime … C’est sûr, il finira réalisateur de films … Moi je préfère surtout faire de bons disques, et ensuite on verra ! Je sais aussi qu’à 50 ans je ne serai pas un vieux rocker avec des jeans slim, habitué des bars [Rires]…

Tof : On sent vraiment qu’il y a un vrai groupe de musiciens derrière toi sur cet album, si bien que je me suis dit que tu pourrais carrément te présenter sous l’identité d’un groupe … Et puis il sonne très live, avec même peut-être une petite part d’improvisation, surtout sur la fin de « Baby’s on fire »…

Benjamin Diamond : Un groupe ? Oui on pourrait c’est vrai … Paradoxalement, « Baby’s on fire » est justement un des titres que j’ai vraiment fait tout seul en studio ! Tu as l’air de dire qu’on à l’impression d’un gros beuf improvisé, alors qu’en fait c’est moi qui joue du début à la fin. Par contre, effectivement, une grosse partie de l’album a été réalisée dans les conditions du live, ce qui reste une super expérience ! Le fait est que je n’ai pas vraiment de groupe spécifique qui travaille avec moi, à part un guitariste qui m’aide pour les arrangements. D’ailleurs il garde toujours une certaine distance, en disant « moi je suis l’arrangeur ». Par ailleurs les gens avec qui je travaille, bougent sans arrêt. Le batteur n’est jamais le même par exemple. Ca pourrait fonctionner, parce qu’en plus, en studio je ne suis pas du tout du genre dictateur. Je laisse beaucoup de libertés aux gens qui me côtoient …

Tof : Tu reviens d’une tournée au Japon … Comment ça s’est passé ?

Benjamin Diamond : Ca a vraiment été le pied ! On a joué dans des grandes salles à Tokyo et à Osaka et sinon on a fait des petits clubs. C’est assez rare de faire bien bouger les japonais car c’est un public qui a la réputation de ne pas être très expansif, même si c’est en train de changer. A Tokyo par exemple c’était hallucinant !

Tof : Y a-t-il toujours une image de la French Touch à l’étranger, qui perdure, ou c’est quelque chose de révolu ?

Benjamin Diamond : A mon avis c’est un concept totalement révolu et qui n’a d’ailleurs jamais eu lieu … Il y a eu au Japon une espèce de fascination pour la France certes, mais c’était plus pour des artistes comme Serge Gainsbourg ou toute la vague du cinéma français et ce qui va avec, comme les yéyés. C’est très très très fort, les japonais sont assez obsessionnels par rapport à Adamo, Dalida, toutes les grandes icônes des années 70. Après c’est un délire, on ne peut pas dire qu’il y ait vraiment ce truc spécifique qu’on a appelé la French Touch … Ils aiment les artistes français au même titre que la musique anglaise ou américaine, et ils ont des goûts très éclectiques qui vont de la salsa, au ska, tout simplement !

Tof : Heu, au fait, de quoi parles-tu dans ce nouvel album ?

Benjamin Diamond : Et bien c’est très abstrait. Ca reste des choses assez personnelles. Il y a un titre qui parle d’une personne qui m’était très chère qui est décédée l’an dernier, mais je n’ai pas envie de faire pleurer tes lecteurs. En fait ça parle de relations, d’amitié, de voyages, de drogue aussi parce que j’en ai pris un peu… C’est assez large en fait …

Tof : La drogue a-t-elle pu être une source d’inspiration ?

Benjamin Diamond : Pas vraiment non ! Disons que j’ai fait des expériences. Je ne suis pas du tout partisan du « on prend de la drogue et on fait de la musique ». Ca ça ne marche pas … Je n’ai pas eu d’addiction donc on ne peux pas dire que je suis pas tombé dedans. « The Other Side », l’autre coté en français, parle du LSD en tout cas…


Tof : D’habitude le visuel d’un album en dit long sur son contenu, mais là je trouve qu’il dit carrément le contraire. Alors que ce disque part dans tous les sens, tu apparaît sur la pochette, assis, et faisant dos à deux « fenêtres ouvertes sur le monde », une fenêtre, et une télévision. Et puis il y a cette croix formée par l’ombre au dessus de toi, qui donne un aspect un peu chritique à la composition … Tu peux m’expliquer ?

Benjamin Diamond : C’est marrant ce que tu dis, je ne m’en étais pas rendu compte [Sourire]. En fait ça a été fait par Guy Peellaert, qui est un artiste qui a fait plein de choses dans les années 70, dont un livre qui m’a vachement inspiré quand j’étais gamin, qui s’appelle « Rock Dreams ». C’est vraiment ce bouquin qui d’une certaine manière m’a amené à la musique … Il y est question des icônes du rock. J’en avais même collé des images dans ma chambre. C’est aussi lui qui a fait la pochette de « It’s only Rock’n’Roll » des Stones, et « Diamond Dogs » de David Bowie, mais c’est vraiment avant tout ce livre qui m’a marqué. Ca a été un grand hasard si je l’ai rencontré l’an dernière, parce qu’en fait c’est un ami de mon père. Ses tableaux depuis 20 ans ont un peu changé, et pour tout dire cela ne correspondait plus trop à ce que j’avais envie qu’il fasse. Il m’a finalement proposé de faire un portrait de moi. Le visuel de « Cruise Control » n’est don a priori rien de plus. C’est vrai que je tourne le dos à deux fenêtres, mais il n’y a rien de calculé dans cette attitude. Si tu veux le savoir, l’artiste est parti d’une photo de moi, et il a planté le décor ensuite. A l’écoute de mes démos il avait trouvé qu’il y avait une atmosphère assez californienne, et donc on peut imaginer que je suis dans un motel, qu’il fait chaud, avec une fille qui se cache derrière moi derrière le rideau. Ca va bien avec le disque. La fille, c’est une personne qui compte pour moi mais qui ne se montre pas … C’est à peu près la seule et unique petite symbolique à y voir, mais pour ce qui est de la croix, il n’y a vraiment rien de voulu …

Tof : Qu’est-ce qu’on peut attendre de toi sur scène ? Comment ça va être par rapport à l’album ?

Benjamin Diamond : En fait on a plusieurs formules pour le live. Une formule vraiment club, avec des machines, et une formule vraiment live. Par exemple à la Boule Noire on va mélanger les deux. On va jouer aussi des morceaux calmes et plutôt acoustiques. Il y aura sûrement des reprises, car j’en ai fait une des Beach Boys, qui sera bientôt disponible en téléchargement gratuit. Il y aura des titres du premier et du deuxième album. Surtout, j’essaie de monter vraiment quelque chose d’assez cool, en investissant dans les images et les lumières, de manière à ce que ça ne soit pas juste un groupe qui joue sur scène. Et puis il y a un mec qui me suis depuis 6 mois, en vue de sortir un DVD ….

Tof : J’ai vu que tu avais fait un remix pour Bjork … Comment ça s’est passé ?

Benjamin Diamond : Ho c’était il y a longtemps, c’était un peu après Stardust ! Elle m’a envoyé un bouquet de fleurs immense pour me remercier …

Tof : Et puis je trouve que tu as fait aussi une sorte de grand écart car tu as aussi remixé Elodie Frégé …

Benjamin Diamond : Ben écoute, elle m’a assez surpris. A vrai dire j’en attendais pas grand chose mais j’ai plutôt apprécié son disque. C’était pas vraiment un remix parce que je l’ai refait chanter. Je m’attendais à voir une petite meuf qui arrive avec un peu la grosse tête, genre « J’ai fait la Star Ac », et puis en fait, pas du tout … C’est une personne assez humble qui assurait plutôt bien. Je peux te dire que dans mon studio, j’ai fait venir de vraies chanteuses connues et sans dire de nom ça a été le calvaire. Avec elle c’était super ! Le coup de coeur a été tel que je vais sûrement écrire des chansons pour son prochain album, en anglais, ou au moins en écrire la musique …

Tof : Un mot sur Data ?

Benjamin Diamond : Oui c’est une rencontre assez sympa, via myspace, il y a un an et demi environ. Il sort un album en Janvier, et je chante sur deux de ses titres … C’est un jeune mec qui a du talent, avec un peu une réputation de petite frappe, mais on s’entend vraiment bien …

Tof : Quels sont tes projets pour l’avenir ?

Benjamin Diamond : Et bien je suis déjà sur la conception du prochain album, et je vais justement sûrement pas mal bosser avec Data parce que j’aime bien la manière dont il produit, la batterie et tout ça. Après je continue à produire des disques sur le label, et je m’en occupe aussi, mais j’ai envie de prendre un peu plus de distance pour vraiment travailler sur ce nouveau projet d’album et puis surtout tourner beaucoup, parce que les concerts ça fait vraiment partie de ma vie. C’est vraiment là qu’il se passe des choses. Pour moi c’est une nécessité, un besoin physique !
Et bien merci beaucoup Benjamin pour toutes ces précisions, et pour tonn accueil chaleureux. J’ai hâte de voir ce que va donner ce nouvel album sur scène, mais pour tout dire je ne m’inquiète pas du résultat, qui risque d’être tout bonnement « explosif », avec notamment le final de « Baby’s On fire », et le fameux titre « Miss U » qui finit ton album en apothéose … A bientôt sur les routes !

La chronique de Cruise Control est ICI

Visite aussi myspace.com/presidentbenjamindiamond (remixes de folie en écoute)



Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Culture Buzz

Gods Of Sport