La réponse n’aura pas tardé. Alors que Christine Boutin a fait part de sa ferme opposition au projet de loi du tiers parent, notamment en ce qu’il reconnaît les familles homoparentales, la secrétaire d’Etat à la Famille a tancé la ministre du Logement au micro de RTL.
Pour Nadine Morano, «plutôt que d’avoir une posture passéiste et idéologique à vraiment lire ce texte», «il ne crée pas un statut du beau-parent, le projet de loi porte sur l’autorité parentale et le droit des tiers» indique-t-elle, soulignant par là ce que les associations LGBT regrettent, à savoir l’absence de filiation reconnue et plus largement d’un droit à l’adoption.
«Il s’agit de permettre à celui qui élève un enfant d’avoir des droits dans le cadre de l’autorité parentale partagée, s’il y a accord entre les parents biologiques et celui qui va s’occuper de l’enfant, et par le biais d’une convention homologuée chez le juge» a expliqué la secrétaire d’Etat originaire de Meurthe-et-Moselle.
Il faut dire que sa collègue des Yvelines, avait agité le chiffon rouge, dénonçant une reconnaissance de «l’homoparentalité et l’adoption par les couples homosexuels de façon détournée, en le glissant dans une loi sur le statut du beau-parent».
Concernant les «2 millions d’enfants vivant en familles recomposées, 3 millions en familles monoparentales et 30000 enfants élevés par deux personnes du même sexe» Nadine Morano souligné l’importance de «permettre à celui qui élève l’enfant de pouvoir agir pour les actes usuels de la vie quotidienne» reprenant ainsi l’explicatif du projet tel que présenté par Nicolas Sarkozy. Ce dernier, dans son discours du 13 janvier sur la politique familiale, avait «(souhaité) reconnaître ces liens particuliers par la création d’un statut de beau-parent, et plus largement, des tiers qui vivent au domicile d’enfants dont ils ne sont pas les parents». «Ce statut permettra de reconnaître des droits et des devoirs aux adultes qui élèvent des enfants qui ne sont pas les leurs» avait encore indiqué le Président de la République.
«Je ne veux pas débattre avec Christine Boutin, ce qui m’intéresse ce sont les Français, il faut prendre en compte l’évolution de la famille» a conclu Nadine Morano.
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