Communiqu de presse
– 10 mars 2009
Hpital, Patients
Sropositifs & Tarification :
Les
malades ne doivent pas tre la variable d’ajustement des budgets
hospitaliers !
Ces derniers mois,
des consultations ou des services de prise en charge du VIH entiers ont t
ferms pour des raisons de rentabilit financire. A Paris ou Marseille, la
logique comptable a t sans faille, sauf pour les malades. A l’hpital Saint
Joseph Paris, le service a t ferm en quelques mois, sans vritable
accompagnement des personnes, sans que les consquences pour elles n’aient t
envisages ni que les modalits de transfert des personnels ou des moyens
n’aient t assures.
Nous ne sommes pas
opposs par principe aux fermetures de services, mais nous n’avons ce jour
aucune garantie concrte que le mouvement de concentration des services annonc
va se traduire par une amlioration – ou au moins le maintien – de la qualit de
l’offre de soins. Nous refusons que la logique comptable prvale sur l’accs
des soins de qualit pour tous. La sant n’est pas une valeur marchande, nous ne
sommes pas un produit sur lequel on peut dgager des
marges.
La prise en charge
des malades chroniques ncessite un temps d’coute et de comprhension important
sur les conditions de vie, le vcu de la maladie ou encore sur la capacit de
protger sa sexualit, parce que parce que la prise en compte des difficults
psychiques ou sociales est aussi une cause importante du succs ou de l’chec
thrapeutique. Les malades ncessitent une reconnaissance de leurs besoins qui
ne peut se limiter une succession d’actes
techniques.
Or, les examens et
actes bien cts par
(tarification l’activit) ne peuvent assurer eux seuls la prise en charge de
qualit dont les personnes sropositives, ont besoin.
technicienne multipliant les actes et examens, Il devient alors
tentant de remplacer un service VIH par une offre cardiologique, pourtant dj
bien fournie.
A titre
indicatif, un pontage est factur 8800?, contre 23? pour une consultation
VIH.
La spcialit VIH
n’est pas valorise : il faut beaucoup de comptences diverses, une
formation continue importante, du temps de consultation. Les fermetures de
postes et de services entranent des pertes de moyens et d’exprience,
engendrant peut-tre des cots qui n’ont pas t bien pris en compte, l’ensemble
fragilisant encore la prise en charge des malades. Pour eux, ces transferts
n’apparaissent que comme pure logique financire les excluant une fois de plus
du soutien de la socit.
Les malades
chroniques ne sont plus d’assez bons clients – comprenez rentables – dans le
cadre de
T
ailleurs.
Beaucoup de personnes
sropositives se passeraient volontiers de leur consultation l’hpital si
elles avaient la possibilit de se faire soigner correctement en mdecine de
ville.
Si demain il nous
faut aller ailleurs qu’ l’hpital, o irons-nous ?
La tarification
l’activit rvle une faille majeure dans la prise en charge des maladies
chroniques : l’absence d’alternative au
tout-hpital.