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VIH: la DGS ne connat pas le sens de l’expression Droits de l’homme et du citoyen



 


Communiqu WARNING  – 11 mai
2009 – www.thewarning.info


 


VIH:
la DGS ne connat pas le sens de l’expression « Droits de l’homme et du
citoyen »


 


 


La Direction gnrale de la sant veut-elle enterrer l’avis rcent du
Conseil National du sida ? C’est ce que suggre son communiqu du 7 mai qui pose
comme principe de base de la politique de prvention que seul l’usage complmentaire du
prservatif lors de chaque rapport sexuel permet de garantir une protection
maximale contre le VIH . Cette position va directement l’encontre de l’avis
du CNS, rendu public le 30 avril dernier, sur l’intrt du traitement anti-VIH
comme outil novateur de la lutte contre l’pidmie d’infections VIH.


 


Cet avis du CNS affirme que le traitement doit avoir une place dans la
prvention individuelle   et qu’il
faut informer sans opposer traitement et outils conventionnels de prvention
. Ce faisant, le CNS prend en compte les volutions ncessaires en matire de
prvention suite l’avis de la Commission fdrale suisse pour les problmes
lis au sida affirmant que les personnes sropositives au VIH sous traitement
antirtroviral efficace ne transmettent pas le VIH par voie sexuelle. Fruit d’un
consensus exemplaire, cet avis mritait mieux qu’une opposition crispe. Mais la
DGS prfre camper sur sa position et refuse donc la vision largie de la
prvention que propose le CNS.


 


Pourtant toute la rflexion porte par l’avis du CNS, fonde sur le
partage de l’information et du savoir comme cela est le cas dans les socits
dmocratiques, ouvre le dbat de manire novatrice en voquant l’intrt
manifeste du traitement antirtroviral la fois en terme collectif mais aussi
et c’est l que la DGS coince, au niveau individuel. Le CNS rappelle que sur
un plan individuel, traitement et prservatif ne se distinguent pas au regard du
‘risque zro’,  que le traitement
peut constituer un instrument prcieux pour viter de nombreuses contaminations
chez des personnes qui, de fait, pour de multiples raisons, n’utilisent pas, ou
pas toujours, ou pas de faon adquate le prservatif . De plus l’usage d’un
seul de ces moyens apparat toujours prfrable une absence totale de
protection .


 


De cette rflexion la DGS en tire une interprtation visant rduire la
porte de l’avis du CNS : Le prservatif reste toujours le moyen de prvention
des infections sexuellement transmissibles dont le VIH et ajoute :   Comme l’indique l’avis du CNS, le
traitement antirtroviral, malgr son intrt manifeste dans la prvention du
VIH, ne permet pas d’atteindre une protection maximale car il laisse subsister
un risque rsiduel de transmission. le DGS ne parvient cette conclusion
qu’en passant sous silence la question du risque rsiduel avec l’usage du
prservatif et en ne prenant pas en compte la question essentielle de la
non-utilisation partielle ou dfinitive du prservatif par un nombre croissant
de personnes.  Par ce communiqu la
DGS montre qu’elle croit encore qu’il est possible de mener une politique de
prvention indiffrente des choix et des comportements des personnes, alors que
la dynamique de l’endmie ces dernires annes a montr qu’une telle vision
n’tait qu’un leurre.


 


Le CNS propose de refonder le pacte prventif et renforcer la
capacit des individus exercer leur libert . L’immobilisme de la DGS, lui,
montre une fois encore l’incapacit des autorits franaises de sant publique
se saisir des problmatiques portes par les acteurs de terrains, tant
associatifs que cliniciens. Fruit de plus d’un an de travail et de dbats,
l’avis du CNS signe la mise en place d’un nouveau paradigme que la DGS, qui n’a
elle pas fait preuve d’une telle rflexion, se doit de mettre en ouvre dans les
plus brefs dlais.


 


Il
est aujourd’hui vident que la politique traditionnelle de prvention est dans
une impasse, qu’il est impratif de s’engager vers de nouvelles approches et
vers de nouveaux messages, mais, crispe sur une vision idologique de la
prvention dtache du vcu rel des personnes, la DGS ne veut rien bouger, rien
changer. Il ne faudra donc plus s’tonner si l’endmie VIH continue tre
active en France.


 


Avis du Conseil national du sida


http://www.cns.sante.fr/spip.php?article294


 


Communiqu de la DGS


http://www.sante-sports.gouv.fr/actualite-presse/presse-sante/communiques/recommandations-du-conseil-national-du-sida-concernant-interet-du-traitement-comme-outil-novateur-lutte-contre-epidemie-infections-vih.html


 


Avis de la Commission fdrale suisse des problmes lis au
sida


http://www.saez.ch/pdf_f/2008/2008-05/2008-05-089.PDF


 

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