Comme trop souvent, c’est par la médiatisation de sa situation et à la persévérance des associations LGBT et de défense des droits de l’Homme que Ramzy doit le fait de pouvoir rester sur le territoire national. En instance d’expulsion forcée dans son pays d’origine, il risquait d’y subir des traitements inhumains et dégradants dû fait de son orientation sexuelle.
Alors que Nicolas SARKOZY avait déclaré lors de la campagne présidentielle que les étrangers persécutés en raison de leur orientation sexuelle se verraient bénéficier de l’asile en France, Les Amoureux au Ban Public, l’ARDHIS, l’Inter – LGBT et SOS Racisme se sont mobilisés sur le cas de Ramzy.
Présent en France depuis près de 10 ans, il a quitté son pays afin de pouvoir vivre dans la sérénité et la sécurité son homosexualité dont la révélation conduirait à son exclusion de toute vie sociale dans son pays d’origine et le rendrait passible d’une peine d’emprisonnement ferme d’une durée de trois années (Art. 230 du Code Pénal Tunisien). En outre, Ramzy est veuf d’un ressortissant français : en effet, en 2006, son compagnon Brahim, avec lequel il était pacsé, est décédé d’un cancer foudroyant.
«Grâce à la formidable mobilisation de tous, militants associatifs, simples citoyens ou personnalités politiques, Ramzy a été libéré et la préfecture de Gironde vient de lui délivrer une autorisation provisoire de séjour l’autorisant à travailler en vu de sa régularisation. Il va pouvoir se reposer pour envisager ensuite le futur avec confiance» font savoir les associations.
Plus de 70 pays incriminent le délit d’homosexualité et bon nombre de ces personnes persécutées ou pénalisées en raison de leur orientation sexuelle ne trouvent pas protection sur le territoire de la République. Il y a un mois déjà, un ressortissant algérien avait échappé à l’expulsion grâce à la mobilisation des associations.
EN SAVOIR PLUS
Le site de l’Ardhis : www.ardhis.org.
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