Communiqu de presse –
24/09/09
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Pour la premire fois, un rsultat encourageant sur un
vaccin prventif contre le sida. La recherche vaccinale – et la lutte contre le
sida dans son ensemble – doivent donc tre soutenues et renforces. En
attendant, le prservatif reste LA protection contre le VIH. Mais peut-tre plus
ternellement.
Aujourd’hui, les
chercheurs du « U.S. Military HIV Research Program » ont rendu public les
rsultats de l’essai de vaccination de phase III men en Thalande depuis 2003
sur plus de 16000 volontaires testant une technique de prime boost avec ALVAC
HIV et AIDSVAX B/E. Cette vaccination s’avre capable de rduire le risque
d’infection par le VIH de 31,2% compar un placebo.
La technique
employe fait partie des pistes longuement mries par les chercheurs au fil des
checs prcdents. L’ampleur de l’essai, trs controverse ses dbuts, a
permis de tester le candidat vaccin auprs d’un groupe reprsentatif de la
population gnrale thalandaise. Le vaccin a t construit en tenant compte de
la spcificit des virus circulant dans cette population.
Il s’agit donc
de la premire russite d’un candidat vaccin capable de rduire la transmission
du VIH. Ceci constitue aussi la premire nouvelle positive concrte en 26 ans de
recherche sur le vaccin contre le VIH.
Pour la premire fois, la recherche vaccinale VIH engrange un rsultat
significatif capable d’orienter positivement ses travaux. Mais elle dmontre
surtout au public et ses bailleurs de fonds que son travail n’est pas vain et
qu’un effort dcisif est maintenant ncessaire.
Cette victoire
peut tre partage comme une fiert par toute la communaut de la lutte contre
le sida, les personnes vivant avec le VIH/sida en premier lieu. Elle est le rsultat d’une ouvre collective, nourrie de
26 ans de combats acharns des chercheurs, activistes et communauts contre le
virus. Cela dmontre que le financement
de la lutte contre le sida dans son ensemble n’est pas un gouffre sans fond et
que la recherche mdicale la plus avance ne se construit pas dans la dure des
mandats lectoraux, les plus rudes
batailles demandent de la persvrance de la part des chercheurs, certes, mais
surtout de ceux qui les soutiennent, et ce, au-del de la gloire qu’ils esprent
en tirer court terme.
Pour
autant, il est inutile de se prcipiter en masse chez son mdecin demain matin
en exigeant d’tre vaccin contre le sida. En effet, si grande que soit cette victoire, il est
inconcevable de s’en contenter. Comme le rappelle le Dr. Alan Bernstein,
directeur de la Global Aids Vaccine
Enterprise, la rduction du risque d’infection par le VIH obtenue dans cette
tude est modeste mais donne une orientation dcisive aux futures recherches.
Les chercheurs, financeurs et dfenseurs du vaccin VIH doivent continuer
travailler ensemble pour comprendre ce qui fait le rsultat de cette procdure
vaccinale, comment son efficacit peut tre amliore, s’il est possible de la
reproduire ailleurs dans le monde et comment dvelopper de nouveaux candidats
vaccins capables d’tendre le pouvoir de protection atteint ici .
Autrement dit, le prservatif reste encore le moyen de se
protger de la transmission du VIH. Cette annonce permet simplement d’imaginer
qu’un jour ce ne soit peut-tre plus le cas.