Fadela Amara semble plus à l’écoute de la détresse des jeunes homosexuels en rupture familiale du fait de leur orientation sexuelle que sa collègue de la Santé, Roselyne Bachelot, qui avait supprimé une subvention vitale pour l’association.
Nicolas Noguier, le Président de l’association Le Refuge qui gère déjà une structure d’accueil d’urgence à Montpellier, et a ouvert une antenne à Paris, a rencontré ce lundi 12 octobre Fadela Amara, l’ancienne présidente de l’association Ni Putes Ni Soumises.
Dans une interview réalisée après son entretien avec Nicolas Noguier, la secrétaire d’État a marqué son étonnement quant au fait qu’il n’existait pas de plan national d’hébergements d’urgence pour les jeunes homosexuels en détresse. Fadela Amara a déclaré souhaiter que l’association se développe en réseau au niveau national avec un maillage dans tout l’hexagone et comme les questions soulevées dépassent son ministère, la secrétaire d’Etat attend de Nicolas Noguier la proposition d’un plan triennal à présenter à ses collègues de la Famille, de l’Education nationale et autres.
En attendant, Fadela Amara a proposé d’allouer en urgence des chambres non occupées et qui sont actuellement mise à la disposition de Ni Putes Ni Soumises.
En mai dernier, Nicolas Noguier, implorait Roselyne Bachelot, dans une tribune parue dans le quotidien Libération: «N’abandonnez pas les jeunes gays» écrivait-il à la Ministre de la Santé. Malgré la réception par le cabinet de la Ministre à deux reprises de l’association, le ministère n’avait toujours pas renouvelé sa subvention, pourtant dérisoire, de 5000 euros qui représentait 25% du budget de fonctionnement de cette structure unique, comme l’avait expliqué à CitéGAY Nicolas Noguier. Pour ce dernier, «les associations ont été méprisées. Le travail de terrain, si précieux, a été balayé». Cette subvention n’a toujours pas été réaffectée à l’association.
Depuis 2003, une cinquantaine de jeunes sont passés par le Refuge de Montpellier. L’hébergement dure de 1 à 6 mois. La structure est confrontée à plus de 300 demandes d’admission par an pour seulement 6 places disponibles.
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