On le présentait et c’est bien le cas. Outre les réticences exprimées par une partie importante de la population, comme des personnels soignants, à se faire vacciner contre la grippe A, le dispositif, imparfait, risque de conduire à ce que des séropos soient confrontés à des difficultés pour se faire vacciner prioritairement.
Ainsi, le TRT-5, collectif associatif de lutte contre le Sida, a mis en ligne une note d’information à l’attention des personnes séropositivies pour expliquer le dispositif mis en place concernant la vaccination prioritaire et les recours possibles pour bénéficier de la vaccination priritaire, acte fortement recommandée pour les personnes fragilisées par le VIH. Un document d’information global sur Grippe A(H1N1) et VIH est disponible sur le site web ainsi qu’une procédure d’alerte pour tenir informées les associations des difficultés rencontrées : Faites-nous connaître les difficultés rencontrées dans l’accès à la vaccination contre la grippe A(H1N1).
Recommandations de vaccination contre la grippe A(H1N1) pour les personnes vivant avec le VIH et accès prioritaire
La campagne de vaccination contre la grippe A(H1N1) débute ce 12 novembre pour les personnes appartenant aux groupes de la population identifiés comme prioritaires. Le schéma vaccinal comporte l’administration de deux doses du même vaccin, la seconde injection devant être espacée de 21 jours. Ce délai entre les deux injections ne peut être raccourci, mais il peut être allongé.
La vaccination contre la grippe A(H1N1) est recommandée aux personnes vivant avec le VIH. Elles font partie des populations qui peuvent avoir un accès prioritaire à cette vaccination :
– Avis du Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) qui place les personnes séropositives dans les populations prioritaires pour la vaccination contre la grippe A(H1N1)
– Recommandations du groupe d’experts sur la prise en charge médicale des personnes séropositives, dirigé par Patrick Yeni, qui a estimé, en septembre, que la vaccination contre le virus de la grippe A(H1N1) était recommandée.
La recommandation de la vaccination est renforcée en cas de plus grande vulnérabilité, dont les critères sont exposés (par exemple le nombre de lymphocytes CD4). Les vaccinations contre le virus de la grippe saisonnière ou contre le pneumocoque (avec le vaccin PNEUMO23) sont également recommandées.
Circuit de vaccination des personnes vivant avec le VIH
Le flou a persisté sur le dispositif de vaccination contre la grippe A(H1N1) des personnes vivant avec le VIH jusqu’au vendredi 6 novembre, date à laquelle le ministère de la Santé a diffusé une circulaire sur le sujet aux directeurs des hôpitaux et aux chefs de service prenant en charge le VIH.
La circulaire précise
– Les personnes séropositives recevront du service hospitalier dans lequel elles sont suivies une lettre les invitant à aller se faire vacciner.
– Deux modèles de lettre ont été rédigés, qui correspondent aux deux types de lieu dans lesquels il sera possible de se faire vacciner :
Les hôpitaux concernés (les services prenant en charge le VIH ou d’autres) sont en capacité et ont choisi d’assurer eux-mêmes la vaccination des personnes. Dans ce cas, la lettre qui sera adressée aux personnes les invitera à se présenter dans le service de leur suivi habituel, qui leur établira le bon de vaccination et les vaccinera.
Les hôpitaux ne peuvent pas ou ne veulent pas assurer eux-mêmes la vaccination. Dans ce cas, la lettre qui sera adressée aux personnes les invitera à se présenter, munies de cette lettre, au centre d’accueil de l’Assurance maladie le plus proche de chez eux (Caisse Primaire d’Assurance Maladie, CPAM, par exemple), pour y retirer le bon de vaccination et être orientées vers le centre de vaccination le plus proche (un peu plus de 1000 centres de vaccinations ont été établis sur tout le territoire).
Cette circulaire, ainsi que deux lettres signées de Roselyne Bachelot-Narquin sont téléchargeables sur le dossier dédié du TRT-5 en ligne.
Que faire si des personnes vivant avec le VIH ne reçoivent pas de courrier d’un service hospitalier ?
Elles devront se rendre au centre d’accueil de l’Assurance maladie le plus proche (CPAM par exemple) pour se faire remettre un bon de vaccination, munies des renseignements suivants : nom, prénom, numéro de sécurité sociale, date de naissance et code postal du lieu de résidence. Elles seront ensuite orientées vers le centre de vaccination le plus proche (un peu plus de 1000 centres de vaccinations ont été établis sur tout le territoire).
Les personnes vivant avec le VIH dont le service hospitalier propose la vaccination ont-elles le choix de leur lieu de vaccination ?
Il sera possible aux personnes qui ne pourront, pour une raison ou pour une autre, se rendre jusqu’à leur service de suivi habituel, de se présenter (munies du courrier qui leur aura été envoyé) dans un centre d’accueil de l’Assurance maladie (CPAM par exemple), pour y retirer le bon de vaccination et être orientées vers le centre de vaccination le plus proche
Peut-on recevoir les deux injections du vaccin dans des centres de vaccinations différents ?
La seule obligation est que les deux injections que prévoit le schéma vaccinal soient réalisées avec le même vaccin. A l’issue de la première vaccination, la partie haute du bon de vaccination (1er volet) est détachée et conservée par le centre de vaccination (en vue de sa transmission au centre national chargé de la traçabilité), la partie basse (2nd volet) est remise à la personne en vue de la deuxième injection dans le centre de son choix.