Aujourd’hui que tout le monde rve d’tre clbre et que le quart d’heure de clbrit wharolien est le fantasme absolu le plus partag, j’ai eu envie de mettre un coup de projecteur sur ceux qui oeuvrent dans l’ombre. Les artistes derrire les artistes.
Comme j’adore la chanson, et je l’ai prouv, ce sont ceux qui sont derrire les tubes, derrire les chanteurs qui m’ont intress.
J’ai t parler Jacques Duvall, le dandy belge, celui qui a crit des bijoux sur mesure pour Lio, puis pour Alain Chamfort.
J’ai interrog Nicolas Repac sur la colline de la Butte Montmartre qui a cisel les arrangements magnifiques et lumineux pour Arthur H.
J’ai caus Alana Filippi, qui, avant d’crire « J’attends l’amour » pour Jenifer, a collabor pendant 15 ans aux chansons de Daran.
J’ai chopp Jean Lamoot dans son studio Ferber, qui a ralis « Fantaisie militaire » et « L’imprudence » pour Alain Bashung, ainsi que des albums pour Salif Keita, Noir Dsir, Brigitte Fontaine, Indochine, Vanessa Paradis, et j’en passe…
J’ai cuisin Marcel Kanche, le dandy sauvage qui a crit « Qui de nous deux » pour -M-, ainsi que des chansons pour Vanessa Paradis.
Et j’ai appris plein de choses passionnantes. Qu’ils aimaient leur place. Qu’elle leur correspondait profondment.
Qu’ ils avaient un regard circonspect sur ceux qui sont crams par la lumire. Ces « vedettes » jetes en pture aux mdias cannibales.
Que la lumire, trop forte dose, a cramait.
Que « pour vivre heureux vivons cachs » tait un proverbe qu’ils revendiquaient souvent avec humour.
Moi qui ai grill sous les feux des projecteurs, puis qui ai regard dans l’ombre ceux que je mettais en scne avec jubilation et passion.
Moi qui ai bien connu les deux places, ses bonheurs et ses tourments.
Celle de la lumire qui, de fait, occulte ceux qui ont particip la cration de l’oeuvre et dont la souffrance vous touche en plein coeur.
Celle de l’ombre o l’on assiste la vampirisation ncessaire de votre travail par l’artiste qui est sous les projos, et o la sve qu’on lui a insuffl vous chappe pour le faire grandir, lui, j’ai eu envie d’interroger ces alter egos de la cration.
Comme dit Alana Filippi dans un de ses textes: « De l’ombre ou de la lumire, lequel des deux nous claire? »
Et Marcel Kanche: « C’est de l’ombre qu’on voit le mieux la lumire »
Belle question philosophique.
Caroline Loeb
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