En cherchant un film aller voir, v’la t y pas que je tombe sur. « Le Magicien d’Oz » en VF, le matin, pour les mmes…
Waoooooooouu! Pour paraphraser Marcel Proust « Quelle madeleine! » C’est toute mon enfance amricaine qui resurgit. Oui, parce qu’il se trouve que j’ai eu une enfance new yorkaise, et qu’aux USA, « The wizard of Oz » c’est comme « La grande vadrouille », a passe tous les Nols la tl.
C’est bien simple, « The wizard of Oz » (1939), d’aprs le livre de L Franck Baum, c’est un des fondements de la culture amricaine. Pas un amricain qui ne connaisse le film par coeur et les citations des rpliques cultes sont nombreuses dans le cinma made in USA de « The Adam’s famille » « Zardoz » en passant par « Avatar ». Il y a eu une mission de tl baptise « The yellow brick road », une comdie musicale autour du personnage de la mchante sorcire « Wicked », un ravissant petit livre illustr la japonaise « The zen of Oz » qui met en avant le ct taoste de l’histoire: tout est dans le chemin, le tao. cf « the yellow brick road » (le chemin de briques jaunes), une chanson d’Elton John « Good bye yellow brick road ».
Il y a mme eu une analyse politique du film(http://en.wikipedia.org/wiki/Political_interpretations_of_The_Wonderful_Wizard_of_Oz). C’est vous dire le monument !
Et last but not least, le drapeau multicolore des gays vient directement de « over the rainbow », LA chanson phare de Judy Garland. En effet, la premire gay pride Stonewall a eu lieu le soir de la mort de la grande Judy, une icne gay s’il en fut, et c’est en souvenir d’elle que les gays de la fin des annes 60 choisirent l’arc en ciel comme emblme de leur combat!
Produit par le grand Magicien de la MGM, Louis B Meyer qui tous les matins interpellait Judy Garland avec des « comment va ma petite bossue aujourd’hui? » (sympa!), ralis avec panache par Victor Flemming, le film est un bijou de posie, d’invention, de drlerie. Les histoires autour du tournage sont nombreuses.
Il y en a une que j’aime particulirement. Une des grandes chansons du film est « Ding! dong! The witch si dead » chante par les Munchkins, jous par les nains et les lilliputiens du studio. Ils tournent la scne, puis aux rushs, l’quipe stupfaite dcouvre que les acteurs touti rikiki avaient fait une blague maousse costo! Ils avaient chant « Ding! Dong! The BITCH si dead! » (Je traduis: the witch: la sorcire/ the bitch: la salope) Obligs de retourner la scne…
Ce film pour enfants o les personnages rvent d’un monde idal qui n’existe pas et dcouvrent que ce qu’ils trouvent au bout du chemin, ils l’avaient dj en eux est un chef d’oeuvre de bout en bout.
Judy Garland tournait dj beaucoup de films, mais c’est son rle de Dorothy avec son petit chien Toto qui va en faire une idole absolue.
A ses cts, trois personnages: l’pouvantail, l’homme de fer et.. un certain lion chochotte jou par le merveilleux Bert Lahr.
Avec The cowardly lion, le lion peureux et un peu effmin au ravissant petit noeud rouge dans la crinire, Bert Lahr devient une star aux Etats Unis. Quand on a t lev, comme moi, aux USA on a ador Bert Lahr. Il nous a fait hurler de rire dans son costume trop grand en feutrine pourrie de roi de la fort qui se mouche dans sa queue en peluche. Puis quelques annes plus tard, quand il faisait de la pub pour les chips Lay’s avec sa tronche inimitable. Quelle bouille!
Quel gnie comique! Quel acteur!
Ce rle dans « the Wizard of Oz » a t la chance de sa vie. Et son drame. Comme il l’a dit plus tard dans ses interviews. « I was typecast as a lion, and there aren’t all that many parts for lions. » Je traduis. « J’tais devenu le lion idal. Sauf qu’il n’y a pas beaucoup de rles pour un lion. » Une faon lgante de dire qu’il n’a quasiment plus travaill aprs ce Cowardly lion qui l’a rvl au grand public.
Terrible. Cruel. Injuste. Pourtant, il a t remarqu dans le rle d’Estragon dans la cration de « En attendant Godot » New York. Mais le rle du lion l’a tu. Le public, comme les ralisateurs, ou les directeurs de casting n’ont plus vu QUE The cowardly lion. Il avait t tellement drle, tellement unique, qu’on ne lui a plus jamais parl que de a. A vie. A mort.
Comme quoi, cristalliser trop fort quelque chose de trs particulier peut tre fatal une carrire. Et si tous les personnages du film trouvent ce qu’ils cherchent, ce qu’ils avaient en eux depuis le dbut (Dorothy, qu’elle pouvait rentrer chez elle, au Kansas quand elle voulait; l’pouvantail, qu’il avait bel et bien un cerveau, l’homme de fer, un coeur, et le lion du courage) le Lion lui, ne trouvera que la terrible traverse du dsert l’issue de sa grande vadrouille dans le monde merveilleux de OZ.
Et du courage, il lui en faudra pour supporter d’tre rduit vie ce rle dsopilant. Avant de passer de l’autre ct de l’arc en ciel, somewhere over the rainbow, aprs une vie bien douloureuse.
Caroline Loeb
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