Les guides de voyage gay, peu nombreux, se bornent à être des annuaires qui référencent des lieux : bars, discothèques, lieux de drague, plages et parfois événements culturels. La mise à jour de ces adresses est aléatoire et souvent ce sont les établissements qui payent pour être référencés. On ne dépasse donc jamais la base de données et le commentaire factuel : « pour les garçons », « pour les filles », « heures d’ouverture » et « prix ».
Depuis presque trois ans David Dibilio tient une chronique « Destination » dans le magazine PREF. C’est l’ensemble de ses textes que l’on retrouve dans ce livre. L’idée est simple : un personnage, gay, parcourt le monde. C’est donc au travers de son regard, de ses expériences et de ses rencontres que le monde est donné à voir. Fuyant la mondialisation des goûts et des pratiques, ce personnage est toujours à la recherche de l’inattendu et de la marge, dans une quête d’ailleurs et de découverte. Quête sexuelle aussi. Car les garçons et la nuit sont pour lui le meilleur des terrains de jeu.
Entre rencontres fugaces et instants de romance, c’est la vision d’une homosexualité différente, empreinte de rock’n’roll et d’underground qui s’exprime. De Rio à Stockholm, de Miami à Istanbul, de Moscou à Budapest. Au delà du récit, ces chroniques sont aussi un véritable guide, avec des références aux lieux gay incontournables dans chaque ville. Un point de vue singulier, parfois décalé. Celui qui consiste à revendiquer une homosexualité qui n’est pas calquée sur le modèle hétérosexuel et qui ne s’exprime pas que dans la consommation.
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