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Malawi : Le couple condamné à 14 ans de prison pour homosexualité, a finalement été gracié

Surprise et gros soulagement ce Samedi 29 Mai, jour où le président du Malawi Bingu wa Mutharika a finalement annoncé qu’il décidait de gracier le couple reconnu coupable d’actes contre-nature entre hommes et d’indécence grave, initialement condamné à 14 ans de prison et travaux forcés.

«Ces garçons ont commis un crime contre notre culture, notre religion et nos lois. Cependant, en tant que chef de l’Etat, je les gracie par le présent acte et demande donc leur libération immédiate sans conditions» a-t-il déclaré, précisant tout de même qu’il libérait les deux hommes « sur des bases humanitaires » et que son geste ne remettait pas en question le caractère illégal de l’homosexualité au Malawi.

Rappelons que Tiwonge Chimbalanga, 26 ans, et Steven Monjeza, 20 ans avaient été arrêtés le 27 Décembre 2009, au lendemain de la fête qu’ils avaient organisée pour célébrer leur « mariage » clandestin.

De nombreux pays ainsi que de nombreuses personnalité (Madonna en tête, mais aussi Boy George et Elton John, entre autres) se sont indignées de la condamnation du couple gay, dénonçant un recul des droits de l’Homme au Malawi, ainsi qu’un impact certain de cette décision sur la lutte contre le Sida dans ce pays.

Les deux jeunes hommes ont été remis en liberté le soir même de l’annonce de leur grâce, mais n’ont pas été revus depuis.

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a salué le « courage » du président du Malawi, déclarant qu’  » Il est malheureux que des lois criminalisant les individus en fonction de leurs orientations sexuelles existent dans certains pays. Ces législations devraient être amendées ».

La Grande-Bretagne a quant à elle salué l’acquittement du couple dans un communiqué : « La Grande-Bretagne entretient une collaboration forte et étroite avec le Malawi et c’est dans ce cadre que nous avons fait part de notre préoccupation au sujet de ces condamnations au gouvernement du Malawi. Le Royaume-Uni est convaincu que les droits humains s’appliquent à tous sans distinction d’orientation sexuelle ou de sexe ».

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