Zap du sige de l'UMP, crime de lse-majest

Communiqu de presse – mercredi 15 septembre
2010

Zap du sige de l’UMP, crime de
lse-majest

Ce matin, une douzaine de militantEs d’Act Up-Paris ont
dploy une
banderole et dispers des cendres devant le sige de l’UMP, rue
de la
Botie Paris. Voir la vido et des photos :
http://www.actupparis.org/spip.php?article4232

Par cette action, Act Up-Paris manifestait sa colre et
dnoncait
l’homophobie du parti au pouvoir, qui s’oppose obstinment
l’galit
des droits entre homosexuelLEs et htrosexuelLEs, jusque dans
le
deuil, jusque dans la mort.

L’action termine, les activistes sont descenduEs
prendre le mtro,
suiviEs de prs par deux policiers en civil,
talkies-walkies la main
et oreillette l’oreille.

Le mtro n’a pas dmarr, et, quelques instants plus
tard, une
trentaine de gendarmes mobiles ont surgi sur le quai, en armure,
munis
de flashballs, matraques, et menottes.

Les militantEs ont t dbarquEs de la rame sans
mnagement, sous les
regards mduss des voyageurSEs, puis fouillEs sur le
quai,
menottEs, filmEs par un gendarme, et ramenEs sous (trs)
bonne
escorte devant le lieu du crime , o pas moins de 9 camions
les
attendaient.

S’ensuivit ensuite une notification d’interpellation
, dans
laquelle les forces de l’ordre ont justifi l’interpellation par
le
dlit de dgradation de bien public .

Les forces de l’ordre ont alors film les visages des
interpellEs,
ainsi que leurs pices d’identit.

Puis, les militantEs ont t conduitEs au commissariat
du passage
Dallery (Paris 11), en camion escort de motards, les mains
attachEs
dans le dos pendant toute la dure du trajet.

Elles et ils ont finalement fait l’objet d’un second
contrle
d’identit, sous bonne garde dans le parking du poste de police,
avant
d’tre relchEs vers midi et demie.

Comme l’accoutume, les militantEs d’Act Up-Paris
n’ont oppos
aucune rsistance, ont suivi chaque directive policire,
taient
touTEs muniEs de leurs papiers d’identit, et n’avaient sur eux
ni
arme ni substance illicite.

– Sur le quai du mtro, les militantes ont t palpes
par des hommes.
– Un grad a ordonn son gendarme de ne pas mnager la
militante
dont il avait la charge.
– Les prtendues dgradations
consistaient en un dpt de cendres sur
le trottoir.
– Le menottage est
encadr par l’article 803 du Code de Procdure
Pnale, qui dispose : « Nul ne
peut tre soumis au port des menottes ou
des entraves que s’il est considr
soit comme dangereux pour autrui
ou pour lui-mme, soit comme susceptible de
tenter de prendre la
fuite. Dans ces deux hypothses, toutes mesures utiles
doivent tre
prises, dans les conditions compatibles avec les exigences
de
scurit, pour viter qu’une personne menotte ou entrave
soit
photographie ou fasse l’objet d’un enregistrement
audiovisuel. »

Nous sommes homosexueLEs, malades du sida, nous ne
supportons plus que
l’UMP au pouvoir nie nos couples et nos veufVEs, nous
prive des
cendres de nos amantEs et crache sur nos urnes.

Lorsque nous dnonons ces injustices, le gouvernement
nous oppose un
dispositif rpressif disproportionn, l’image de la
surenchre
scuritaire sarkozyste.

L’UMP va-t-elle si mal pour tre si susceptible
?