C’est dans l’intimité familiale que Guido Westerwelle, 48 ans, a conclu vendredi dernier un Partenariat domestique, équivalent de notre PaCS, avec son compagnon Michael Mronz, 43 ans, organisateur professionnel d’évènements sportifs.
RENCONTRE EN 2003. COMING OUT ET PRÉSENTATION OFFICIELLE EN 2004
La rencontre entre les deux hommes date de 2003 au concours hippique d’Aix-la-Chapelle organisé par la société de Michael Mronz. Le 20 juillet 2004, Guido Westerwelle apparaît au cinquantième anniversaire d’Angela Merkel aux côtés de son compagnon, reconnaissant ainsi publiquement son homosexualité.
Depuis les élections d’octobre 2009, le FDP forme avec le parti d’Angela Merkel une coalition gouvernementale et Guido Westerwelle occupe la seconde place du gouvernement au poste de ministre des affaires étrangères.
CRITIQUES CONCERNANT DE POSSILES CONFLITS D’INTERÊT ET LIMITES POLITIQUES
Cette nomination n’a pas été exempte de critiques du fait de l’homosexualité de Guido Westerwelle et sa capacité à assumer ses fonctions dans le monde entier alors que des pays et régions du globe pénalisent et répriment l’homosexualité. «Si un ministre des Affaires étrangères d’un Etat important refuse de le rencontrer, ce sera évidemment un problème» avançait alors Eberhard Sandschneider, directeur de la Société allemande de politique étrangère (DGAP). Le principal intéressé écartait ces difficultés dans une interview en 2009 : «Je suis convaincu qu’aujourd’hui, la vie privée n’est plus un obstacle. Le fait qu’Angela Merkel soit devenue la première femme chancelière allemande a peut-être posé un problème à certains pays. Elle ne porte évidemment pas le voile quand elle foule le tapis rouge dans certains pays arabes». L’avocat de formation avançait encore que «La secrétaire d’Etat américaine (Hillary Clinton) a aussi des entretiens dans des pays où les femmes sont systématiquement opprimées».
La presse allemande s’était également penchée sur le sujet et si pour le quotidien berlinois Tagesspiege «l’Allemagne va continuer à être gouvernée par une femme et, maintenant, aussi par un homosexuel déclaré», le Tageszeitung s’est demandé s’il sera «le bienvenu avec son conjoint à des réceptions d’Etat en Arabie saoudite ou en Syrie», deux états qui pénalisent l’homosexualité.
Depuis et pour faciliter ses fonctions ministérielles, Guido Westerwelle a décidé que son compagnon ne l’accompagnerait pas lors de ses déplacements officiels dans des pays où l’homosexualité est réprimée. De possibles conflits d’intérêt entre les activités politiques du ministre et celles professionnelles de son compagnon ont également été soulevés.
D’autres personnalités politiques allemandes, comme le social-démocrate Klaus Wowereit, maire-gouverneur de Berlin, et le chrétien-démocrate Ole von Beust, premier maire de Hambourg, avaient déjà rendu publique leur homosexualité.
EN SAVOIR PLUS
Le site de Guido Westerwelle : www.guido-Westerwelle.de
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