18 novembre
2010
Dpistage rapide dmdicalis du VIH : aprs l’exprimentation place
l’intgration des TROD dans nos actions de rduction des risques sexuels
AIDES se flicite de
la parution au Journal officiel, le 17 novembre 2010, d’un arrt largissant
les conditions de recours au test de dpistage rapide orientation diagnostique
du virus de l’immunodficience humaine, le virus du sida.
Ce nouveau texte
tend le champ des personnes habilites raliser ces
tests :
- aux
mdecins exerants dans des cabinets libraux ; - aux
personnels des tablissements et services de sant (mdecins, biologistes
mdicaux, sages-femmes, ou encore infirmiers et techniciens de laboratoire
sous la responsabilit d’un mdecin ou d’un biologiste) ; - aux
associations.
C’est la reconnaissance de plus de deux ans de travail pour AIDES
et l’ANRS et une avance majeure pour la lutte contre le
sida
Pour dmontrer qu’un
autre dpistage est possible, AIDES mne depuis deux ans l’tude Com’Test, avec
l’Agence Nationale de Recherches sur le Sida et les Hpatites virales
(ANRS)
Cette recherche
communautaire biomdicale, ralise auprs des hommes ayant des relations
sexuelles avec d’autres hommes, a montr que le dpistage dmdicalis du VIH
par test rapide est ralisable par des acteurs associatifs
forms.
Les rsultats de
Com’Test parlent d’eux-mmes :
- Plus
de 90 % de haute satisfaction pour les personnes
testes ; - Un
taux de dcouverte de sropositivit 10 fois suprieur celui des
CDAG ; - 8 %
des personnes dpistes n’avaient pas fait de test depuis plus de deux
ans.
Com’Test a de plus
prouv, par des rsultats concrets, que l’offre dmdicalise de dpistage
correspond un rel besoin pour des personnes exposes aux risques et qu’elles
trouvent auprs des intervenants de AIDES un conseil adapt leur situation.
Nous allons donc pouvoir utiliser rgulirement les tests rapides
dans nos actions de terrain de rduction des risques sexuels. Ce que nous
attendions depuis longtemps.
Pourquoi un dpistage non mdicalis ?
L’apparition d’une pratique non-mdicalise du dpistage du VIH/sida en
France est une mini-rvolution. Il aura fallu en passer par une recherche
biomdicale pour en arriver l.
AIDES n’ouvrira pas de CDAG bis : nos actions
s’inscrivent dans une dmarche communautaire qui vise faire avec, et
non pour . C’est dans ce cadre que va venir s’inscrire dans AIDES, l’acte
de dpistage. Il va devenir un acte de conseil en prvention, un outil
supplmentaire dans le processus mis en ouvre par les personnes elles-mmes pour
laborer leurs stratgies de prvention. Les personnes qui en expriment le
besoin pourront participer un entretien de rduction des risques sexuels
(RDRS), en connaissant leur statut srologique.
Pas de dpistage dmdicalis sans formation
Le
dpistage dmdicalis ne peut tre ralis que par des personnes formes. Cette
formation comptera, au-del des techniques de ralisation pratique,
l’accompagnement et le conseil. Elle s’appuiera sur la longue exprience de
AIDES sur ces questions, et notamment sur celle des deux tudes Com’test et
Drag. Ralise en groupe, cette formation validante permet de mettre en place
une confiance et des rflexes de soutien mutuel au sein d’une quipe. Les
logiques de confidentialit, d’accompagnement et d’coute ne s’apprennent pas
forcment en facult de mdecine, mais aussi dans le travail de soutien
communautaire.
Des partenariats indispensables
Pourcoller le mieux aux besoins, et se situer le plus possible en complment de ce
qui existe, le dveloppement d’actions en partenariat avec d’autres structures
locales (associations communautaires, CDAG, COREVIH, etc.) est un lment
essentiel de l’inclusion du dpistage dans les actions de RDRS. Ces partenariats
sont un outil supplmentaire pour atteindre les personnes qui ne passent pas
spontanment la porte des dlgations de AIDES