Âgés de 20 à 26 ans à l’époque des faits en juillet 2006, les quatre jeunes hommes comparaitront à partir du 18 janvier devant la cour d’assises du Val-de-Marne pour répondre de l’expédition barbare qui a conduit Bruno Wiel, 28 ans alors, à être laissé pour mort dans un parc de Vitry-sur-Seine.
ENLEVÉ, DÉPOUILLÉ, BATTU, TORTURÉ ET LAISSÉ POUR MORT
Le groupe criminel du Service Départemental de Police Judiciaire (SDPJ) du Val-de-Marne avait lancé un appel à témoins pour retrouver les auteurs de cette agression d’une particulière violence à l’encontre du jeune gay parisien. Bruno, la victime, à demi conscient, avait été retrouvé nu dans un bosquet le vendredi 21 juillet 2006 dans le parc des Lilas de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) dans un état critique alors que la police avait été appelée par des riverains et promeneurs qui pensaient avoir à faire à un exhibitionniste. Ce jeune comptable parisien résidant dans le 14ème arrondissement avait été aperçu la dernière fois au petit matin du jeudi 20 juillet alors qu’il quittait un bar gay du quartier des Halles à Paris (Le Banana Café).
Bruno avait rencontré ses agresseurs présumés à la sortie de l’établissement. Souhaitant lui dérobé son argent et ses effets personnels, les quatre individus avait conduit Bruno dans le parc de Vitry-sur-Seine où ils se sont acharnés sur lui, le frappant, torturant et finalement en le laissant pour mort sur place.
Compte tenu de la gravité de ses blessures, traumatismes crâniens et thoraciques, Bruno avait été plongé dans un coma artificiel dans lequel il est demeuré près d’un mois et conserve depuis de lourdes séquelles. Trois de ses agresseurs présumés avaient été arrêtés fin août 2006, un quatrième, recherché par la police se rendant en février 2007.
RÉCIDIVISTES
L’agression de Bruno avait particulièrement choqué la communauté gay par sa cruauté et brutalité. Saisis par les autorités de Police, les établissements gays comme les médias identitaires avaient largement relayé l’appel à témoin.
Par la suite, Bruno avait témoigné de ses remerciements pour les messages de solidarité exprimés mais avait aussi confié, notamment à CitéGAY, être resté très affecté par les violences dont il a été victime. Au mois de mai dernier, il se confiait encore au magazine L’Express évoquant notamment le fait qu’il «n’aime plus qu’une chose, passer inaperçu». Si Bruno n’a toujours pas repris d’activité professionnelle, il a néanmoins réussi depuis quelques mois, malgré les pronostics médicaux, à être autonome.
Concernant ses agresseurs présumés, ils sont soupçonnés également d’avoir participé à au moins deux autres actes de vols avec violences.
Rappelons les conseils de sécurité et de vigilance lors de vos rencontres avec des inconnus :
– Au premier rendez-vous, préférez un lieu public fréquenté.
– Ne donnez pas le numéro de téléphone de votre domicile, échangez vos numéros de portable et appelez votre correspondant pour vérifier ses coordonnées.
– Informez un proche de votre rendez-vous et donnez-lui les informations dont vous disposez.
– Laissez entendre à votre partenaire qu’une autre personne est au courant de ce rendez-vous.
– Si vous ne vous sentez pas à l’aise ou rassuré, n’hésitez pas, abrégez le rendez-vous.
– Si vous accueillez quelqu’un chez vous et qu’il porte un sac, méfiez-vous de son contenu. Il peut en effet contenir des cordes, du scotch, des armes…
Le procès se déroulera du 18 au 28 janvier 2011 devant la cour d’assises de Créteil.
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