Montpellier,
le 28 fvrier 2011
Communiqu
de presse
Le
CCH dnonce les propos homophobes du rappeur Cortex 91 contre Bertrand
Delano
L’homophobie dans le rap a
encore svi. Aprs le groupe Sexion d’Assaut en juin 2010, c’est au tour du
chanteur Cortex 91 de s’illustrer par des propos nausabonds.
Dans
son album Instincts meurtriers sorti en dcembre 2010, Cortex 91
indique dans une de ses chansons
« je supporte pas qu’un pd soit
Maire de Paris« .
Somm de s’expliquer, Cortex 91
s’est enfonc en rajoutant : « C’est
parce que le contexte qui fait que dj on a un prsident il est tout petit en
taille, tu vois, donc on n’est pas respect, aprs si c’est la gay pride et tout
a, le maire de Paris, alors on sera encore moins respect, c’est dans ce sens
l que j’ai dit, j’ai rien contre Bertrand Delano. »
La
chanson et les explications de Cortex 91 sont scandaleuses et abjectes car
considrer qu’une personne homosexuelle ou de petite taille n’est pas
respectable, tmoigne de son mpris et de son refus des
diffrences.
Pousse
l’extrme le rejet des diffrences prne par Cortex 91 est gnratrice
d’intolrance et de violence.
Le
CCH demande solennellement aux maisons de disques, aux mdias ( notamment aux
radios) et aux distributeurs de mettre un terme la diffusion de cet album. A
dfaut, ils se rendraient complices en contribuant diffuser le message
injurieux et haineux contenu dans cet album.
Le
CCH demande aux responsables de salle susceptibles d’accueillir Cortex 91 en
concert d’annuler ses reprsentations.
Le
CCH considre que le drapage de Cortex 91, comme celui de Sexion d’Assaut et
celui d’ Eric Zemmour s’inscrivent dans une stratgie, plus ou moins
revendique, de substituer la libert d’insulter la libert
d’expression.
Aussi
il appartient certains journalistes, ditorialistes et politiques de faire
preuve de tenue et de retenue en ne cherchant pas systmatiquement dfendre
l’indfendable.
La
banalisation de l’injure et de la discrimination, la recherche de bouc missaire
et la stigmatisation de groupes d’individus sont de plus en plus nombreuses en
France.
Il
devient urgent de ne pas laisser ce phnomne se banaliser, pour cela il
convient de le combattre avec force et dtermination. Il en va du respect de
chacun-e et de la cohsion sociale dans notre pays.
Hussein
BOURGI,
Le
prsident