Amalgame mariage homo – viol : Bénisti échoue dans sa justification
Le 23 Juin dernier, Jacques-Alain Bénisti, député UMP du Val-de-marne, dérapait verbalement à propos du mariage homosexuel lors de l’émission Politique Matin sur la chaîne parlementaire LCP,en rapprochant le mariage homosexuel de plusieurs crimes répréhensibles par la loi, allant jusqu’au viol : « Après le mariage homosexuel, bientôt l’adoption, après l’autorisation du piratage et des vols de DVD, après la demande d’arrêt des contrôles de vitesse, après la dépénalisation de la prostitution, après la non-incarcération des délinquants mineurs, je dirais à la limite, à quand la dépénalisation du viol ? Ou la légalisation du viol ? »
Le député, resté silencieux depuis son intervention immédiatement pointée du doigt par la députée PS Annick Lepetit, vient de tenter un droit de réponse via le Nouvel Observateur, dont il aurait peut-être dû se passer, puisque cette fois il finit par qualifier le mariage homo d’« absurdité »:
« J’ai simplement cité des exemples dans le but unique d’illustrer la ligne libertaire de certains élus socialistes qui font preuve d’une inconscience dangereuse pour notre jeunesse. Leur ligne politique empreinte du slogan de 1968 « Il est interdit d’interdire » aboutit à des absurdités qui ne semblent pas avoir de limites, et que j’ai voulu dénoncer. «
Des associations n’ont pas tardé à faire part de leur exaspération … Gilles Bon-Maury, président d’HES (Homosexualités et Socialisme) a ainsi estimé qu’ « après les amalgames insultants de la députée UMP Brigitte Barèges, les propos tenus aujourd’hui par le député UMP Jacques-Alain Benisti rappellent douloureusement la profondeur du gouffre dans lequel le parti de Nicolas Sarkozy a laissé s’effondrer sa parole. Les haines et les violences dont sont victimes les personnes LGBT se nourrissent de telles assimilations. »
David Auerbach Chiffrin de Tjenbé Rèd, a exigé quant à lui que les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale sanctionnent Jacques-Alain Bénisti ainsi que la chaîne LCP « qui a manqué à son obligation de maîtrise de l’antenne « .
