Communiqu de presse – Act Up-Paris – Jeudi
25 aot 2011
25 aot 2011
10me confrence sur le sida dans la
rgion Asie-Pacifique
rgion Asie-Pacifique
30 ans de lutte mondiale contre le
sida : Aprs les objectifs, des moyens pour les atteindre
?
sida : Aprs les objectifs, des moyens pour les atteindre
?
Demain, vendredi 26 aot 2011, s’ouvre
en Core du Sud la 10me confrence sur le sida dans la rgion Asie-Pacifique
(1).
Selon ONUSIDA, en 2009, la rgion compte 4,9 millions de personnes
vivant avec le VIH (2) , dont une part non-ngligeable qui sont co-infectes par
le virus de l’hpatite C (3), ce qui en fait la rgion la plus affecte au monde
aprs l’Afrique. Le nombre de nouvelles infections continue d’tre plus
important que le nombre de nouvelles mises sous traitement (environ 360000
chaque anne). Cela signifie que malgr les rsultats obtenus et les vies
sauves, les pandmies de VIH et de VHC continuent gagner du terrain.
La
confrence qui s’ouvre ce vendredi Busan doit permettre aux acteurs des
diffrents pays de faire un bilan des progrs raliss mais aussi d’identifier
les enjeux majeurs pour atteindre les objectifs d’accs universel aux
traitements et de « zro nouvelle infection ».
Malheureusement, les principaux
obstacles pour inverser la courbe sont aujourd’hui connus de tous : un manque
criant de financements et un front anti-gnriques dcomplex men depuis
plusieurs annes par l’Union Europenne et les Etats-Unis, par l’intermdiaire
d’accords biltaraux ou multilatraux.
Un front anti-gnriques
gnralis et dcomplex
Les Etats-Unis et l’Union Europenne mnent
actuellement une politique extrmement aggressive dans le but de favoriser leur
industrie du mdicament, qui menacera l’accs aux mdicaments pour les
populations. Les Etats-Unis ont notamment t parmis les meneurs des
ngociations de l’accord sur la contrefaon ACTA aux cts de l’Union Europenne
et ngocient entre autres aujourd’hui l’accord trans-pacifique (TPP) avec des
pays d’Asie de l’est (4). L’Union Europenne, quant elle, a galement
fortement contribu ce durcissement et ngocie actuellement un accord avec le
premier pays producteur de mdicaments gnrique : l’Inde. L’UE a galement
lanc des ngociations avec les pays de la rgion ASEAN, la rgion MERCOSUR, et
des pays est-africains comme l’Ouganda.
Il y a dix ans, les pays membres de
l’OMC se mettaient d’accord autour de la dclaration de Doha, qui permettait sur
le papier tous les pays qui en exprimaient le besoin de contourner les brevets
et de produire des gnriques bas cot. Dix ans aprs le constat ne fait pas
dbat : ces flexibilits n’ont pas permis de garantir l’accs aux traitements
pour tous dans les pays pauvres.
Pire, dsormais, les pays riches cherchent
mme revenir bilatralement ou multilatralement sur les flexibilits des
TRIPS, les durcir en ngociant, pays par pays, des accords restreignant
l’usage de ces flexibilits et augmenter les standards de proprit
intellectuelle de l’OMC. La plupart de ces accords sont mens sans aucune
consultation au niveau national, et dans de nombreux pays, des enjeux
lectoralistes priment sur les enjeux de sant publique (5).
En France, le
gouvernement franais continue de refuser prendre rellement position par
rapport cette situation, ce qui masque difficilement des conflits d’intrts
avec son industrie pharmaceutique et des rapports privilgis avec
Sanofi-Aventis.
actuellement une politique extrmement aggressive dans le but de favoriser leur
industrie du mdicament, qui menacera l’accs aux mdicaments pour les
populations. Les Etats-Unis ont notamment t parmis les meneurs des
ngociations de l’accord sur la contrefaon ACTA aux cts de l’Union Europenne
et ngocient entre autres aujourd’hui l’accord trans-pacifique (TPP) avec des
pays d’Asie de l’est (4). L’Union Europenne, quant elle, a galement
fortement contribu ce durcissement et ngocie actuellement un accord avec le
premier pays producteur de mdicaments gnrique : l’Inde. L’UE a galement
lanc des ngociations avec les pays de la rgion ASEAN, la rgion MERCOSUR, et
des pays est-africains comme l’Ouganda.
Il y a dix ans, les pays membres de
l’OMC se mettaient d’accord autour de la dclaration de Doha, qui permettait sur
le papier tous les pays qui en exprimaient le besoin de contourner les brevets
et de produire des gnriques bas cot. Dix ans aprs le constat ne fait pas
dbat : ces flexibilits n’ont pas permis de garantir l’accs aux traitements
pour tous dans les pays pauvres.
Pire, dsormais, les pays riches cherchent
mme revenir bilatralement ou multilatralement sur les flexibilits des
TRIPS, les durcir en ngociant, pays par pays, des accords restreignant
l’usage de ces flexibilits et augmenter les standards de proprit
intellectuelle de l’OMC. La plupart de ces accords sont mens sans aucune
consultation au niveau national, et dans de nombreux pays, des enjeux
lectoralistes priment sur les enjeux de sant publique (5).
En France, le
gouvernement franais continue de refuser prendre rellement position par
rapport cette situation, ce qui masque difficilement des conflits d’intrts
avec son industrie pharmaceutique et des rapports privilgis avec
Sanofi-Aventis.
« Payer maintenant, ou payer pour
toujours »
toujours »
Les pays membres des Nations-Unies se sont
engags lors d’une session spciale sur le VIH en juin dernier New York ce
que 15 millions de personnes aient accs aux traitements d’ici 2015. Pour
atteindre ces objectifs, les pays doivent aujourd’hui mettre en place un plan
d’action crdible, comportant notamment l’arrt de tous les accords qui nuisent
l’accs aux mdicaments et une augmentation consquente des contributions
financires alloues la lutte. Repousser le problme demain, n’aboutira qu’
alourdir la note, alors que mener une politique cohrente aujourd’hui
permettrait d’investir et, sous quatre ans, d’esprer voir la courbe de
l’pidmie pour la premire fois de l’histoire inverse, puis, les contributions
financires faites par les pays commencer baisser.
engags lors d’une session spciale sur le VIH en juin dernier New York ce
que 15 millions de personnes aient accs aux traitements d’ici 2015. Pour
atteindre ces objectifs, les pays doivent aujourd’hui mettre en place un plan
d’action crdible, comportant notamment l’arrt de tous les accords qui nuisent
l’accs aux mdicaments et une augmentation consquente des contributions
financires alloues la lutte. Repousser le problme demain, n’aboutira qu’
alourdir la note, alors que mener une politique cohrente aujourd’hui
permettrait d’investir et, sous quatre ans, d’esprer voir la courbe de
l’pidmie pour la premire fois de l’histoire inverse, puis, les contributions
financires faites par les pays commencer baisser.
A l’occasion de la confrence en Core
du Sud sur le sida dans la rgion Asie-Pacifique, les pays occidentaux doivent
mettre un terme leur politique aggressive vis–vis des pays en dveloppement,
politique facile en cette priode d’austrit mais inefficace et criminelle pour
des centaines de millions de personnes dont l’accs aux soins est aujourd’hui
plus que jamais menac.
Act Up-Paris demande la mise en place
d’un plan d’action crdible de la part des pays du Nord et notamment :
–
L’organisation d’une confrence de reconstitution des fonds du Fonds Mondial de
lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme de manire anticipe, ds
le dbut de l’anne de 2012, et un triplement de la contribution franaise au
Fonds Mondial
– Une augmentation des contributions financires au Fonds
Mondial de manire continuer les nouvelles mises sous traitements et l’accs
la prvention, et revenir sur les critres d’ligibilit de 2011 qui excluent
de nombreux pays des financements du Fonds Mondial
Act Up-Paris demande toujours la
Commission Europenne et Karel De Gucht (commissaire europen au commerce) de
stopper les accords commerciaux ngocis par l’UE qui mettent en danger des
millions de vies, et exige toujours du gouvernement franais :
– Qu’il
organise une runion inter-ministrielle (RIM) pour aborder la question des
consquences et de la lgitimit des accords ngocis par l’UE, conformment
ce que Nicolas Sarkozy avait demand lors d’une runion le 7 avril dernier avec
les ONG (6)
– Un rappel l’ordre immdiat de la commission europenne sur
son mandat
Commission Europenne et Karel De Gucht (commissaire europen au commerce) de
stopper les accords commerciaux ngocis par l’UE qui mettent en danger des
millions de vies, et exige toujours du gouvernement franais :
– Qu’il
organise une runion inter-ministrielle (RIM) pour aborder la question des
consquences et de la lgitimit des accords ngocis par l’UE, conformment
ce que Nicolas Sarkozy avait demand lors d’une runion le 7 avril dernier avec
les ONG (6)
– Un rappel l’ordre immdiat de la commission europenne sur
son mandat
Notes :
(1) http://www.icaap10.org/program/program_02.asp?sMenu=pro2
(2) http://www.unaids.org/en/regionscountries/regions/asiaandpacific/
(3) Il est difficile d’avoir des chiffres rellement reprsentatifs
de la prvalance hpatite C dans la mesure o les tests de dpistages sont
trs peu disponibles, notamment compte tenu de leur cot et du monopole du
laboratoire Roche dessus
(4) Ainsi que d’autres accords commerciaux
bilatraux
(5) Par exemple, si la Thalande signe un accord avec l’UE, il
sera plus intressant pour le pays d’importer des spiritueux. Il peut donc
s’avrer plus intressant pour un gouvernement de signer un accord avec l’UE
pour des raisons populistes que de garantir l’accs aux produits de sant
(6)
http://www.actupparis.org/spip.php?article4624