Un grand sentiment d’affliction s’est emparé de la communauté LGBT et des partisans de l’Egalité hier Mardi 20 Novembre suite à la déclaration stupéfiante de François Hollande devant le Congrès des maires de France, selon laquelle il concédait aux maires opposés au mariage pour tous le droit à une »liberté de conscience » leur permettant s’ils en ressentent l’intime conviction de faire célébrer ce type de mariage par un adjoint.
Dès sa diffusion la nouvelle, reçu comme un véritable coup de massue, a fait l’effet d’une traînée de poudre sur les réseaux sociaux, entraînant tout d’abord incrédulité puis colère à travers une véritable avalanche de réactions.
Petit florilège sur twitter tout d’abord, où le hashtag #libertedeconscience est évidemment en trend topic:
»#libertédeconscience on attendait une réponse aux slogans homophobes & violences antiféministes. On a eut la reconnaissance de l’homophobie » (@vincythomas)
»#libertédeconscience : concept pour le moins dangereux qui revient à légaliser les discriminations cf le cas Barèges http://bit.ly/ouMxjI » fait remarquer (@VincentDanie_l)
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»Quand je serai maire, je ne marierai ni les cons ni les moches. Vous êtes prévenus. #libertédeconscience » (@vinceakadiego)
»La #libertedeconscience mène à la zoophilie, la pédophilie, l’inceste, le port des crocs en public et à la polygamie ». (@terminalose)
»La #libertédeconscience est une jolie expression dont le synonyme voisin est discrimination ! #MariagePourTous » (@JordanEsn)
»Je demande à @fhollande de légitimer la #libertedeconscience des médecins pour les PMA aussi » (@Thibaultdm)
Du côté des personnages publics, pendant que Christine Boutin exulte avec un »Hollande reconnaît « la liberté de conscience » des maires. 1 victoire, continuons : bientôt le #référendum ! #mariagegay » (@christineboutin),
Christophe Girard, adjoint PS au maire de Paris s’interroge: »Quand 1 Maire refusera de marier 2 personnes de même sexe ça s’appellera bien de la « discrimination »? Ou alors la langue française a evolué » (@cgirard)
Christian Estrosi, député UMP de Nice, commente: »Phrase extraordinaire de @fhollande: le respect de la loi s’impose à tous dans la limite de la liberté de conscience ! C’est énorme. #AMF » (@cestrosi)
Vincent Fleury, responsable du MoDem de Bègles estime quant à lui que: »La #libertédeconscience d’un maire, c’est de démissionner s’il ne souhaite pas appliquer les lois de la République. Mais pas s’y soustraire! » (@vofleury)
Le journaliste écrivain Joseph Macé-Scaron se montre particulièrement virulent dans ses réactions: »Le retour de Flamby. Mariage pour tous. Hollande reconnaît la liberté de conscience aux maires hostiles. Mariage au rabais. Honte absolue. », ou encore »Hollande avec sa bourde a ouvert une boite de Pandore. #libertédeconscience Le mariage CIVIL n’est pas le mariage RELIGIEUX » @MacéScaron
Sur la page événement Facebook de la manifestation pour l’égalité prévue le 16 Décembre prochain (A consulter ICI) ces mêmes réactions suscitent de nombreux commentaires désabusés, tous constatant que les LGBT sont une fois de plus considérés comme des citoyens de seconde zone, et condamnant la »reculade » de François Hollande…
»Et le jour où un maire fait jouer sa clause de conscience pour refuser de marier un noir et une blanche, il se passe quoi ? » peut-on y lire aussi, tandis que de nombreux membres font part de leur lettre de colère qu’ils viennent d’adresser au président…
Tandis qu’une internaute appelle à lui écrire en masse pour lui faire part de l’écoeurement général des partisans de l’Egalité (A consulter ICI), un nouvel appel à manifester ce Mercredi 21 Novembre à 18h30 devant les sièges du PS, Rue Solférino est lancé (A consulter ICI).
Le site avaaz.org (pétitions citoyennes) lance quand à lui une pétition en ligne, intitulée « Monsieur le président, Respectez vos engagements » (A consulter ICI)
Alors qu’Harlem Désir, premier secrétaire du PS, tente de rassurer ce Mercredi matin (21 Novembre) en démentant sur Radio Classique et Public Sénat tout recul de la part de François Hollande, l’Inter-LGBT, profondément indignée, a fait savoir qu’elle suspendait toutes ses relations avec le gouvernement, dans l’attente d’être reçue par le président de la République. Les associations exigent du chef de l’État »des explications sur ce qui est au mieux une maladresse, au pire une trahison ».