Carine Girac-Marinier, directrice des Dictionnaires et Encyclopédies Larousse, a fait savoir que l’édition du Petit Larousse 2014, à paraître en Juin 2013, comporterait une définition mise à jour du mot »mariage ».
Alors que ce terme définissait auparavant un »acte solennel par lequel un homme et une femme établissent entre eux une union dont les conditions, les effets et la dissolution sont régis par les dispositions juridiques en vigueur dans leur pays… » il désignera désormais un »acte solennel par lequel deux personnes de sexe différent, ou de même sexe, établissent entre eux une union… », a-t-elle précisé.
La nuance était de mise de façon à tenir compte du projet de loi en cours d’examen en France mais aussi pour se conformer à la situation de près d’une quinzaine de pays dans le monde qui autorisent déjà le mariage entre personnes de même sexe.
Alors que la définition du Petit Larousse est d’ores et déjà modifiée sur sa version online, les responsables de l’Edition du Petit Robert ont fait remarquer qu’ils n’avaient de leur côté nul besoin de modifier la leur, déjà »ouverte et universelle » depuis plus de dix ans. Il est vrai que le mariage y est décrit comme une »union légitime de deux personnes dans les conditions prévues par la loi ».
Du côté des opposants au projet de loi pour l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples homosexuels fatalement, on n’est pas content…
Le vice-président de l’UMP Laurent Wauquiez par exemple, estime que le Petit Larousse »s’assied » sur le travail parlementaire en cours. »Ce n’est pas normal, parce que le travail de la loi n’est pas fini…/… Je suis parlementaire, j’ai un minimum de croyance dans le job que je fais, je trouve pas normal que le Larousse s’assoie dessus » a-t-il déclaré Mercredi 10 Avril à l’antenne de Canal+.
De son côté le député UMP Hervé Mariton en a fait sourire plus d’un, en appelant au boycott du célèbre dictionnaire, dénonçant un »mépris de la démocratie »…
Les pro-mariage pour tous préfèrent ignorer ces allégations et voir une bonne augure dans cette véritable ré-actualisation d’un terme qui n’était de toute façon plus conforme à la réalité, au moins à l’échelle du monde.
