Les poppers, ces liquides vaso-dilatateurs populaires dans le cadre de rapports sexuels »boostés », ou plébiscités par les clubbers pour leurs propriétés »euphorisantes » devraient faire leur retour dans les rayons des magasins spécialisés.
Se présentant sous la forme de petites fioles de liquide à sniffer, ces produits à base de nitrites d’alkyle (nitrites d’amyle ou de propyle), étaient sous le coup d’une interdiction de vente, excepté sur ordonnance, depuis le 29 Juin 2011, après qu’une étude ait révélé une hausse de leur utilisation chez les 18-64 ans (1,4% en 5 ans) et que leur consommation pouvait induire un »risque de pharmacodépendance ou d’abus ».
Contre toute attente l’arrêté interdisant leur commercialisation vient d’être annulé.
Rémi Calmon, le président du SNEG (Syndicat des entreprises gaies), qui avait à l’époque saisi le Conseil d’Etat, a déclaré qu’il n’y a »désormais plus aucun texte qui règlemente les poppers en France, quels que soient leurs composants actifs », se réjouissant d’une »décision qui est une victoire du droit »
»Cette interdiction totale, unique dans le monde, avait conduit des consommateurs à se reporter sur des substances bien plus dangereuses », a-t-il ensuite précisé, estimant que »les constats d’accidents dus aux poppers sont extrêmement rares, moins d’une dizaine en douze ans. Ce sont toujours évidemment des cas de trop, mais une interdiction de tous les poppers était excessive ».
Les poppers demeurent nocifs pour la santé. Selon une étude datant d’Octobre 2010, ils seraient à l’origine de troubles visuels prolongés, mais réversibles. A l’époque une forte campagne de sensibilisation avait par ailleurs mis l’accent sur le fait que l’usage de ce produit peut entraîner une baisse de vigilance en terme de protection lors des relations sexuelles. Rappelons en outre que la combinaison Viagra + Poppers = Mort dans la plupart des cas.
