A l’issue de la conférence de reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme qui a eu lieu à Washington les 2 et 3 décembre, la France a décidé de ne pas augmenter sa contribution à ce combat.
Alors que depuis plus de dix ans, la France avait fait preuve d’exemplarité avec la création du Fonds mondial, elle a montré aujourd’hui son manque de volonté à vouloir empêcher la pandémie de se propager.
Plusieurs Etats donateurs se sont pourtant engagés à contribuer davantage au Fonds mondial, comme les Etats-Unis (1), la Grande-Bretagne (2) et le Canada (3), mais le chef de l’Etat français a quant à lui décidé du maintien d’une allocation financière équivalente à celle allouée les trois dernières années pour les années 2014-2016. Cette stagnation reste incompréhensible, la fin de l’épidémie n’ayant jamais été aussi accessible.
Mais la bataille n’est pas finie! Le gouvernement peut, grâce à la bonne application des financements innovants – taxe sur les transactions financières (TTF) et sur les billets d’avion – contribuer bien plus largement à la lutte contre le sida que cela n’est le cas actuellement et permettre aux 18 millions de malades du sida qui attendent désespérément un traitement de pouvoir enfin y accéder.
Ces 18 millions de malades appellent François Hollande à revoir sa décision et augmenter la contribution française au Fonds mondial.
(1) Les Etats-Unis ont annoncé une contribution totale jusqu’à 5 milliards de dollars pour 2014-2016, soit une augmentation substantielle de 1 milliard de dollars par rapport aux années 2011-2013.
(2) La Grande-Bretagne s’est engagée à contribuer à hauteur de 1,6 milliards de dollars pour le cycle à venir, prenant la place de la France de second contributeur.
(3) Le Canada a annoncé une contribution de 550 millions de dollars pour les années 2014-2016 (contre un peu plus de 500 millions de dollars pour les années 2011-2013)