Communiqu
de presse
27
janvier 2014
Une militante de AIDES
interpelle et menace d’expulsion alors qu’elle rentrait d’une session de
formation de nos volontaires.
Nous sommes
en 2014 et la politique du chiffre fait chaque jour de nouvelles victimes.
Patricia E, ressortissante camerounaise et volontaire
AIDES, vit en Haute Savoie depuis plusieurs annes. Le 19 janvier dernier, alors qu’elle rentrait
d’un week-end de formation organis par AIDES en Avignon, Patricia a t
interpelle Bellegarde sur Valserine. Place en centre de rtention administrative (CRA)
Lyon Saint-Exupery, son expulsion du territoire franais pourrait tre imminente.
Patricia a crois le chemin de AIDES en septembre
2013, et son engagement au sein de l’association n’a depuis cess de grandir.
Au del de ses activits associatives, Patricia avait galement entrepris
toutes les dmarches ncessaires sa rgularisation. Parfaitement intgre,
elle tait notamment suivie par l’association Yelen d’Annemasse et recherchait
activement un emploi, conformment la demande des services de l’Etat. Mais
comme pour des milliers de femmes et d’hommes vivant sur notre sol, l’Etat ne
laissera aucune chance Patricia de dmontrer son attachement la France et
de prouver que sa vie est dsormais ici.
AIDES fait part de sa profonde indignation face
cette politique aveugle et dshumanise qui instrumentalise la question
migratoire des fins politiciennes. AIDES rappelle que derrire cette
obsession du chiffre – qui n’a d’autres critres que l’arbitraire – ce sont des
milliers de femmes et d’hommes qui vivent dans la peur, et dont le destin peut
se briser au hasard d’un banal contrle d’identit. Il deviendra bientt terriblement
ordinaire de voir un voisin, un proche, un ami ou un compagnon de lutte se
faire expulser du jour au lendemain, sans autre considration que cette vaine
obsession du chiffre.
AIDES,
porte depuis 30 ans par des valeurs de solidarit et d’galit de droit,
demande la libration de Patricia du CRA de Lyon Saint-Exupery.
