À Rouen, Florian Verdière est militant. Il l’affirme haut et fort : « La lutte contre l’homophobie restera pour moi ma priorité tant qu’elle sera encore présente ! ». Une conviction qui prend évidemment encore plus son sens à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre l’homophobie, samedi 17 mai 2014. Une journée qui coïncide avec la promulgation de la loi du mariage pour tous, en mai 2013, par le Président de la République, François Hollande, et qui avait suscité de nombreux remous entre les partisans du mariage homosexuel et ses opposants. 7 000 mariages gays ont été promulgués en 2013 en France.
Une marche pour les libertés, à Rouen, le 14 juin
Regardez, la Gay Pride dans les rues de Caen, samedi 17 mai 2014
À Caen, une Gay-Pride était organisée, samedi 17 mai, et a accueilli un millier de personnes, tandis qu’à Rouen, c’est le 14 juin que se déroulera une marche pour les libertés. L’occasion pour chacun de revendiquer son droit à la liberté et Florian Verdière, justement, continue le combat pour soutenir les personnes victimes d’homophobie et reçoit les témoignages de gens dans la détresse. Sur sa page Facebook, il a tenu à diffuser les paroles d’un lycéen, qui fait état de sa souffrance au quotidien.
Je pense que c’est important de partager ces mots », insiste le militant de Rouen. Extraits : « 7 heures du matin. À peine levé et déjà les premières larmes coulent sur mes joues. Pourquoi, une pareille réaction ? Peut-être parce que je suis gay. Je crois que depuis le début je le savais. Mais ce que j’ignorais, c’est je ne supporterai ni de me cacher, ni le rôle d’hétéro que je joue. 23 heures. le sommeil m’enveloppe comme un repos infini. Mes rêves sont opprimés par la souffrance que j’endure. Mes idées noires me rappellent à l’ordre et me soufflent que la vie est trop dure. Elle me présente à la falaise de ma vie, les eaux tumultueuses de la souffrance frappant sur le roc, et m’ordonnent de sauter, je vais en finir ».
« Une agression tous les deux jours »
Dans son rapport annuel publié mardi 13 mai 2014, l’association SOS-Homophobie, constate qu’elle a reçu un nombre de témoignages record : « 3 517, soit 80% de plus qu’en 2012 et une agression physique tous les deux jours. Jamais l’association n’avait enregistré autant d’actes lesbophobes, gayphobes, biphobes et transphobes qu’en 2013 », font valoir les responsables de l’association.
Source : 76actu