Tout d’abord en Australie, lors du match entre les Waratahs et les Brumbies, le troisième ligne international australien David Pocock s’est plaint auprès de l’arbitre Craig Joubert à deux reprises, après avoir entendu des insultes homophobes de la part d’un joueur des Waratahs : « Vous avez entendu ça monsieur… on ne peut pas dire ça, il pourrait y avoir des joueurs gay sur le terrain. Leur capitaine (Michael Hooper, NDLR) a répondu que c’était le rugby. Ce n’est acceptable ».
Pocock, connu en Australie pour être engagé en faveur du mariage pour les homosexuels, est ensuite revenu sur ces incidents dans le Canberra Times :
« En tant que joueurs, nous avons rappelé que les Brumbies ne toléreront aucune insultes homophobes. J’ai juste mis les choses au point avec l’arbitre en lui expliquant que c’était inacceptable. Tu peux être le plus gros dur du monde, tu n’as pas à utiliser ce type de langage (.) Notre rôle en tant que joueurs est d’alerter. Nous n’avons pas à mener une chasse aux sorcières. Il faut juste éduquer les joueurs pour que le rugby soit plus ouvert ».
Une enquête a immédiatement été ouverte par la SANZAR et le joueur auteur de ces insultes, le sud-africain Jacques Potgieter, a été identifié. Il a écopé d’une amende de 20,000 dollars australiens et s’est excusé pour des propos « sortis dans le contexte d’un match sous tension, et sans se rendre compte que cela pouvait blesser ».
Malheureusement il ne s’agit pas de la seule affaire de ce genre ayant eu lieu ce week-end puisque lors du match entre l’Angleterre et la France, l’arbitre Nigel Owens a été visé par plusieurs insultes homophobes sur Twiter. La police a ouvert une enquête. Owens avait déjà été victime d’insultes racistes et homophobes au mois de novembre dernier alors qu’il arbitrait un match entre l’Angleterre et la Nouvelle-Zélande. Suite à cette affaire, deux personnes avaient été interdites de stade à Twickenham pour une durée de deux ans. À cette occasion, l’arbitre gallois avait déploré l’évolution du comportement du public du rugby :
« Je pense qu’il y a sans aucun doute une certaine partie du public qui est en train de changer. On peut le sentir dans les attitudes et peut-être que l’on peut penser que cela ressemble de plus en plus au football. C’est encore une minorité, mais cela existe. Nous ne pouvons pas laisser le rugby prendre cette route ».
Source : Lerugbynistere