Il avait été suspendu du Front national pour ses propos homophobes qui assimilaient homosexualité et zoophilie. Louis Noguès, l’un des trois conseillers municipaux frontistes du Mans, fait désormais l’objet d’une enquête préliminaire pour « injure publique envers un groupe à raison de son orientation sexuelle », rapportent Yagg.com et Le Maine Libre.
Parallèle plus que douteux entre homosexualité et zoophilie
Le 26 février, en plein conseil municipal, l’élu s’était emporté contre l’adjointe au maire (PS) chargée de l’Égalité et des Luttes contre les discriminations, en établissant un parallèle plus que douteux entre homosexualité et zoophilie. « J’ai remarqué que, maintenant, ce n’est plus LGBT. Vous avez ajouté : ‘lesbiennes, gay, bisexuels, transsexuels, intersexuels, queers and friendly’, avait-il professé. I don’t understand you ! (NDLR : Je ne vous comprends pas). Vous avez oublié certainement la zoophilie, c’est ça qui me gène ».
Informé de l’ouverture de l’enquête par un courrier du procureur du Mans, l’association LGBT (pour lesbien, gay, bi et trans’) Homogène a indiqué dans un communiqué, qu’elle « sera reçue par le Ministère Public conformément à la circulaire du 23 juillet 2013 ». De son côté, Louis Noguès a porté plainte contre X dans la semaine pour une « interprétation calomnieuse » de ses propos, qui auraient été « déformés dans certains médias ». L’élu n’a par ailleurs pas été encore entendu par la commission de discipline du parti frontiste pour sa suspension.