Si le Pridefestival célèbre la liberté d’être tout ce qu’on veut être, la marche organisée hier dans les rues de Bruxelles dénonçait, elle, les conséquences de ce refus de liberté. Les applaudissements dans le « quartier gay » ont malheureusement tourné au silence et à plusieurs insultes au dehors de celui-ci…
Dans le cadre du Pridefestival, plus d’une centaine de personnes ont marché contre les violences homophobes, vendredi de 21H00 à 23H00, de la place Fontainas à la place de l’Albertine à Bruxelles, à l’initiative de la Fondation Ihsane Jarfi, du nom du jeune Liégeois enlevé le 22 avril 2012 par 4 jeunes hommes à la sortie d’une discothèque à Liège et dont le corps a été retrouvé le 1er mai dans un champ. Une soirée caritative a ensuite été organisée à la Maison Arc-en-ciel au bénéfice de la fondation et de sa lutte contre les discriminations. Des représentants politiques PS-sp.a et Ecolo-Groen étaient présents. Des lanternes ont été allumées et lancées dans le ciel à l’arrivée.
Appel à l’acceptation des différences
Le père d’Ihsane Jarfi a rappelé l’importance de la visibilité en rue amenée par la marche et a insisté en tant qu’ancien professeur de religion musulmane, sur le rôle de l’éducation dans l’acceptation de toutes les différences.
Les expressions homophobes plus tolérées que les expressions racistes: la preuve avec… Wilmots
« Encore aujourd’hui, oser afficher une orientation sexuelle différente de la norme dans l’espace public, c’est s’exposer à des insultes et des violences », constate François Massoz-Fouillien, porte-parole de la Maison Arc-en-ciel. « Le sens commun répond qu’il vaut mieux éviter de trop se montrer et rester soi-même dans l’espace privé. Mais, cela nie leur liberté d’exister. (…) Plus le milieu est sexiste et machiste, plus l’homophobie est intégrée dans la culture de groupe et les blagues homophobes parfaitement acceptées. Marc Wilmots a par exemple insulté pendant la Coupe du Monde de football un de ses joueurs en lui disant ‘Arrête de faire ta Jeannette’, qui veut dire ‘PD’ en néerlandais. Il n’y a pas eu de réaction dans la presse. Si sa référence avait été raciste, cela serait très mal passé », ajoute M. Massoz-Fouillien.
Source : RTL Info