Plus de 20.000 personnes devaient prendre part au défilé gay et lesbien dans les rues de la capitale sud-coréenne le 28 juin à l’issue du Korea Queer Festival. Mais des associations chrétiennes, qui avaient déjà perturbé la gay pride l’an dernier, ont délibérément déclaré auprès des autorités leur intention d’emprunter le même trajet, le même jour à la même heure.
« Nous ne resterons pas les bras croisés alors que nos valeurs sociales sont menacées (…) et que les vies de nos enfants sont en péril », ont justifié cinq grandes associations protestantes.
Craignant des heurts, la police a annoncé la semaine dernière l’interdiction pure et simple de la gay pride. Une décision inacceptable pour Woo Ji-Young, directeur du comité organisateur, qui accuse les autorités de céder aux injonctions des groupes religieux.
« La police devrait protéger la liberté d’expression plutôt que de se faire la complice de ceux qui cherchent à la bâillonner », a-t-il dénoncé. « La parade aura lieu, interdiction ou pas », a-t-il ajouté.
Ces groupes chrétiens, qui revendiquent des millions de fidèles, harcèlent quotidiennement le maire de Séoul, Park Won-Soon, qui avait déposé l’an dernier un projet de charte sur les droits de l’Homme incluant un alinéa sur la protection des minorités sexuelles.
Depuis, des militants se réunissent chaque jour devant l’hôtel de ville en apostrophant l’élu qu’ils surnomment « le maire de Sodome ».
Source AFP