Dans le magazine Gala qui paraitra ce 26 avril, Frédéric Mitterrand nous livre, entre autres, son impression sur quelques-uns des candidats du premier tour de l’ élection présidentielle. Le moins qu’on puisse, c’est qu’il a une vision assez fantasmatique du candidat Emmanuel Macron. Extrait en avant-première.
Alors que son prochain ouvrage, Le pays de l’innocence. Enfance et adolescence de François Mitterrand, sortira chez Robert Laffont le 11 mai, Frédéric Mitterrand évoque son oncle, sa perception de quelques-uns des candidats à l’élection présidentielle, son expérience singulière de l’exercice du pouvoir et sa vision de père et d’homme à l’approche de ses soixante-dix ans, le 21 août prochain.
GALA : Vous avez parfois dit que l’étiquette du « neveu de » n’était pas toujours facile à vivre, or vous sortez un livre dédié à votre oncle.
Frédéric Mitterrand : Plus je vieillis, plus je me vois à travers lui. J’ai donc cherché à le comprendre à travers un ouvrage consacré à sa jeunesse. J’ai notamment révélé qu’à l’adolescence, François Mitterrand n’était pas un très bon élève. En classe, il avait ce problème typique des surdoués : il ne s’intéressait qu’à ce qui lui plaisait. Mon père, son frère qui avait fait Polytechnique, était plus laborieux. Moi qui étais nul en maths enfant, je me reconnaissais déjà moins en mon ascendant direct qu’en mon oncle. Aujourd’hui, le temps passant, il me semble que nous avons eu la curiosité du monde en commun.
GALA : Vous avez été ministre de la Culture et de la Communication sous le gouvernement Fillon. Quel souvenir gardez-vous de l’homme ?
F. M. : Il a été formidable avec moi. Il me protégeait quand j’étais exposé. Je le respectais. Je veillais à m’adresser toujours à lui quand tous les autres ministres le court-circuitaient en allant voir directement Sarkozy. Il faut de l’étoffe pour résister à cette violence.
GALA : Vous avez dit trouver Emmanuel Macron séduisant.
F. M. : C’est un beau gosse brillant à la Kennedy. Tout le monde l’a rencontré, sauf moi. Il doit me trouver trop sulfureux pour m’approcher. Je suis certain que Macron n’est pas gay, contrairement aux bruits qui ont couru. Mais Mathieu Gallet, qui a été mon directeur de cabinet à la Culture, doit être fier qu’on lui ait prêté une liaison avec lui.
GALA : Que pensez-vous du couple très médiatiquement exposé qu’il forme avec sa femme de vingt-quatre ans son aînée ?
F. M. : J’aime cette histoire d’amour. J’y vois la revanche de l’affaire Gabrielle Russier, cette professeure qui s’était suicidée en attendant son jugement à la suite de sa liaison avec un jeune élève. Cette histoire est restée dans l’inconscient collectif comme une sorte d’injustice. Le film français qui a eu le plus grand succès en 1971 était Mourir d’aimer, inspiré de ce fait divers. Je suis sûr que la sympathie qu’on éprouve pour Brigitte Macron vient de là.
Pour lire la suite, retrouvez Gala en kiosque ce mercredi 26 avril.
Source : Gala