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« Superstars » d’Ann Scott ou l’histoire d’un modèle passé de mode.

La littérature est truffée de feux de pailles et autres coups marketing. Sur cette route, ondule grassement depuis quelques semaines, Ann Scott, auteur de « Superstars », dans la même verve névrosée et emprunte de délation que Christine Angot. Auteur pubère, Anne Scott expose là son journal intime tourné à son avantage, et dissèque comme un poulet froid un univers complexe, avec lequel elle flirt sans engagement. Cherchant ça et là une prise avec une réalité qui lui échappe, elle se complait dans le « je déconstruis donc je suis », mais « je suis quoi ou qui ? ». En quête de réponses à son existentiel plat, déséquilibrée comme une grue sur un pied, instable et imbuvable, elle fait l’autruche sur un leitmotiv volé à Angot « L’inceste », et dont elle n’a que quelques soupçons d’idées reçues.

Pour avoir définitivement fait le vide autour d’elle, l’entourage d’Ann Scott peut se réjouir de ne plus être mal accompagné, et il semble certain qu’elle pourra rejoindre Tom Hanks sur son île, pour un remake bien français de « Seul(e) au monde. »

L’existentiel d’Ann Scott vaut-il la peine que l’on s’étende dessus, tant son cas est petitement particulier et ses généralités on ne peut plus discutables ?

Moralité :

Fesses à l’air et tête dans le trou, à force de faire l’autruche on prend le risque de se faire enculer. Cette généralité vaut bien pour une ex-lesbienne.



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