Il n’y a pas que Sabine qui ait un vagin politique à Citegay et moi aussi, autant bite et couille que je sois, je me sens parfois, l’actualité aidant, me pousser des ailes (des grandes lèvres ?) de lesbienne féministe radicale. La Loi sur la parité enfin votée est un bon exemple ce cette poussée vulvaire. Oui-oui, la France, grâce à cette loi possède enfin un nombre égal d’élu mâle et femelle aux Conseils Municipaux. Dont acte, et ca n’est pas si mal que ça. Mais il faut voir d’où la France Part ! Celle-ci est tout simplement bonne dernière européenne en ce qui concerne la représentation des femmes aux postes de pouvoir. Petit florilège.
QUELQUES CHIFFRES DU SEXISME
En France, les femmes sont presque totalement absentes du monde politique. Les Françaises ont acquis le droit de vote et d’éligibilité en 1945… Les Néo-Zélandaises l’ont obtenu en 1893, les Allemandes en 1919, les Britanniques en 1928, les Portugaises en 1931, les Turques en 1933. Les femmes représentent aujourd’hui 53 % du corps électoral français. Qu’en est-il de leur représentation dans les instances du pouvoir ? Une situation qui place la France bonne dernière de la classe des pays européens.
Voici des éléments chiffrés (INSEE / Service des Droits des Femmes. Les Femmes Février 1995) pour comprendre le combat mené actuellement en vue d’assurer la parité hommes/femmes au sein des organismes de décision.
Proportion de femmes élues dans les instances politiques en France :
-53 % de l’électorat français.
-6,1 % des députés.
-5,6 % des sénateurs.
-7,5 % des maires. (avant les élections de 2001)
-21,7 % des conseillers municipaux. (avant les élections de 2001)
-12 % des conseillers régionaux.
-5,5 % des conseillers généraux.
-30 % des parlementaires européens.
Emplois laissés à la discrétion du gouvernement :
-2,6 % des préfets
-4,3 % des ambassadeurs.
Le remaniement ministériel chiraquien du 7 novembre 1995 a réduit de 27,9 % à 8 % la proportion de femmes ministres. Les femmes reçues à l’ENA représentaient 24 % des admis en 1993.
Pour l’Europe, la représentation des femmes dans les parlements nationaux est de 33% au Danemark, 30,2 % aux Pays Bas, 25,6% en Allemagne. En Finlande, 38,5% des parlementaires sont des femmes, 33% en Suède, 20% en Allemagne. La France se situe en avant-dernière position. La situation est à peine plus enviable dans d’autres instances: les femmes représentent 12% dans les conseils régionaux et 5,1% dans les conseils généraux. Seuls les conseils municipaux et le parlement européen s’en sortent un peu mieux (21,2% pour le premier et 29,9% pour le second). La part de femmes à l’Assemblée nationale a régressé de 1945 à aujourd´hui. En 1945, il y avait 13,5% de femmes à l’Assemblée nationale. Aujourd´hui, elles ne représentent plus que 6%. Les femmes constituent 53 % du corps électoral, mais seulement 6,2 % des députés, 4,3 % des conseillers généraux, 17,1 % des conseillers municipaux et 5,4 % des maires sont des femmes.
Les femmes sont 29 millions soit 51,3 % de la population. Leurs part dans la population active est en augmentation constante : 44,5 % aujourd’hui conte 34 % il y a trente ans. Elles représentent plus de la moitié des effectifs du secteur tertiaire, mais 30 % de ceux de l’industrie et 8,8 % du bâtiment. Leur taux de chômage est supérieur à celui des hommes, l’écart variant depuis 20 ans entre 3 et 5 points. En France, on note une différence des salaires entre hommes et femmes de 30%. L’écart de salaire homme/femme augmente depuis les années 80. Même dans l’ administration ou l’état pourrait au moins faire respecter la loi de 1983 sur l’égalité professionnelle, les femmes perçoivent un salaire de 15,3% inférieur à celui des hommes (Rapport sur la situation des femmes en France rédigé pour la conférence de Pékin).
