Confrontées à une baisse de la vigilance, les associations de lutte contre le Sida ne savent plus à quel saint se vouer. A New York, notamment, le préservatif est de moins en moins utilisé dans la communauté homo. A court terme, le bilan sanitaire va exploser, annonçant un flot de victimes.
Pour Eric Sayer, président d’Act-UP NYC, le Barebacking est devenu un problème dramatique. Les intéressés abandonnent toute précaution avec l’assurance imbécile que les traitements disponibles suffiront à leur faire oublier une attitude purement suicidaire. Quel affront pour les séropos qui quotidiennement sont exposés aux lourds effets de la trithérapie !
Selon une étude du Centre pour le contrôle des maladies d’Atlanta, plus de la moitié des gays new-yorkais affirment avoir pratiquer la sodomie sans protection ces derniers mois. L’enquête portait sur 10.000 individus…
Si des annonces « barebacking » se multiplient sur les réseaux gays français, NYC n’est pas en reste : plusieurs associations affirment que des soirées « suicidaires » sont organisées régulièrement, le jeu étant de se faire « plomber » ou « sur-infecter ». Ces séronégatifs en recherche de « sensations fortes » sont désormais surnommés les « Bugchasers », littéralement « chasseurs de virus ».