« Peut mieux faire » : comme CitéGay l’a souligné tout au long de la semaine, Le Parisien a commis quelques impairs de taille dans l’élaboration de son enquête qui avait pour thème « Etre Homosexuel aujourd’hui ». Malgré un premier volet très encourageant, notre confrère s’est pris les pieds dans le tapis à plusieurs reprises notamment à propos de l’homoparentalité et du Sida, montrant les gays du doigt.
Media-G qui scrute les médias, estime aussi que Le Parisien aurait pu être mieux inspiré. « Clichés et jugements sans appel ont fleuri tout au long des articles, cassant tous les espoirs suscités par le portrait d’ensemble qui ouvrait le bal. De l’intervention d’un prêtre psychanalyste très controversé sur le sujet, d’une sélection de chiffres sujette à caution, à des propos de rues prônant au mieux une tolérance discutable, rien ne nous a été épargné. Ce semblant de tolérance nous semble refléter la démarche du Parisien : puisque les homosexuels assument, la société est bien obligée de les accepter. En plus, c’est à la mode… » estime Media-G.
« La critique est facile et nous devrions sans doute saluer l’effort de ce quotidien de consacrer sa une aux homos, de condescendre à se pencher sur l’existence de ces drôles de parisiens, inévitables même à la Mairie ! Nous ne pouvons nous empêcher de nous interroger sur ce qui a motivé les choix du Parisien. Ainsi, nous avons tous spontanément pensés à quelques éléments importants passés sous silence par le journal (…) Si le Parisien s’interrogeait sur ce qu’est être homosexuel aujourd’hui, les idées ne manquaient pas, dommage qu’il n’ait pas été plus inspiré ».