Chaque dimanche, Le Parisien donne la parole à une personnalité de la politique et des médias. Christophe Girard, ancien directeur de Tetu, et récemment élu maire-adjoint (Vert) à la Culture de la ville-lumière, a estimé le 29 avril que « les gens qui nous élisent ont le droit de connaitre notre nature sexuelle ».
Evoquant aussi le coming-out de Bertrand Delanoe et le sien, Christophe Girard considère « qu’il est très libre et affranchi à ce propos ».
Le nouvel adjoint au maire de Paris ajoute qu’il a révélé son homosexualité au lycée à l’age de quinze ans. « Je me félicite d’avoir eu cette inconscience : aujourd’hui, je suis blindé. C’est un plus en politique : on peut se préparer aux mauvais coups ».
« Delanoe, comme moi, a un devoir vis-à-vis des ados qui vivent mal leur sexualité. En politique, il y a encore plein d’homosexuels qui se cachent. Mais qu’ils le disent ! Si on n’a pas le courage de s’assumer, l’aura-t-on pour défendre un budget ? » assène Christophe Girard.
L’ancien patron de Tetu précise encore qu’il continue malgré son mandat municipal à militer dans les mouvements associatifs : « Quand on est séronégatif comme moi, on a du bol. J’ai perdu deux compagnons. C’est la moindre des choses d’apporter tout ce que l’on peut ».
Pour Christophe Girard, les chantiers ne manquent pas : « savez-vous que l’homophobie n’est toujours pas condamné en France ? » rappelle-t-il.
Au passage, le nouvel élu parisien précise qu’il ne fetera pas l’anniveraire du 10 mai 1981 : « Je n’aime pas le culte de la personnalité. Mitterrand est resté trop longtemps au pouvoir meme s’il a fait quelques réformes essentielles comme la dépénalisation homosexuelle par exemple mais Giscard aussi a fait des réformes ».