Le tribunal correctionnel de Nanterre a rejeté le 19 avril la plainte pour « injure publique » déposée par une femme entraîneur de football contre le maire RPF du Plessis-Robinson (Oise), Philippe Temezec. Ce dernier avait traité Nicole Abar de « brouteuse de pelouse » lors d’un conseil municipal le 20 mai 1999. Le tribunal correctionnel a estimé dans son jugement que la plainte de Nicole Abar, fondée sur la loi de la presse, était nulle car il aurait fallu la déposer dans un délai de trois mois après les événements. À l’issue du jugement, Nicole Abar a dénoncé l’absence d’une loi anti-sexiste et anti- homophobe pour protéger la dignité de tous. « Je n’accepte pas d’avoir été insultée de cette sorte », a déclaré la sportive qui compte faire appel de la décision pour faire avancer la loi.
Nicole Abar vient de faire remarquer de façon pertinente qu’il n’existe pas en France de loi destinée à sanctionner le sexisme et l’homophobie. Ce constat résulte de la petite, mais néanmoins désagréable aventure qui vient de lui arriver. En effet, durant un conseil municipal du 20 mai 1999, le maire RPF du Plessis-Robinson (Oise), Philippe Temezec, s’était cru autorisé d’ apostropher la footbaleuse, la qualifiant de « brouteuse de gazon ». Malheureusement, le tribunal n’a rien trouvé de mieux, le 19 Avril, que de rejeter la plainte de Nicole Abar, qui a fait suite à l’insulte. Et le tribunal d’affirmer que la plainte s’appuie sur la loi de la presse, et qu’elle est donc jugée nulle car ne justifiant pas d’un délai de trois mois entre les évènements et la déposition. La sportive ne compte pas en rester là et décide de faire appel. Courage Nicole !