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Raves : la scène techno dénonce le recours au tout-répression

Deux des principaux représentant de la scène techno, Christophe Vix, secrétaire général de « Technopol », association pour la reconnaissance et défense des cultures électroniques, et Antoine Baduel, directeur général de « Radio FG », condamnent lundi l’attitude « chasse aux sorcières » des pouvoirs publics.
Rappelant que les Raves sont « l’expression d’un besoin communautaire et d’une pratique musicale à part entière », Christophe Vix, l’un des responsables de « Technopol » qui organise chaque année les « Rendez-Vous Electroniques », estime que les free party, événements sauvages, sont « l’expression d’un besoin communautaire et d’une pratique musicale à part entière ».
« Nous disons au gouvernement : laissez-nous danser ! Il est regrettable que Techonopol, seule association représentative du mouvement techno et des musiques électroniques en France, n’a pas été associée à l’élaboration de ces mesures prises à sens unique » fait remarquer Christophe Vix. « Technopole s’insurge contre l’excitation des pouvoirs publics qui se contentent de répondre aux spectres sécuritaire fabriqués par quelques parlementaires ».
Pour le secrétaire général de Technopol, « l’Etat doit prendre réellement ses responsabilités. D’abord, en reconnaissant une fois pour toute une réalité culturelle qui concerne les 15/30 ans. Ensuite, en mettant en place une politique de réduction des risques sans chasses aux sorcières vouées à l’échec. Quand un regroupement sauvage a lieu sans violations de la propriété privée, il faut d’abord déployer un point d’eau et un poste de secours. Si le gouvernement ne retient que la répression, on peut prévoir un été chaud dans les campagnes ! ».
« Les jeunes amateurs de techno veulent se retrouver entre eux en dehors des lieux habituels. Un sentiment qui s’explique d’abord par l’absence de lieux adaptés aux musiques électroniques d’abord pour les disc-jockeys. Il faut bien ce que mouvement musical et artistique à part entière s’exprime quelque part » ajoute Christophe Vix, persuadé que « la problématique ne peut se régler uniquement par la répression ».
Fondée en 1996 après l’annulation par arrêté préfectoral d’une Rave-partie à Lyon, l’association « Technopol » milite pour que les pouvoirs publics prennent en compte le mouvement techno-house et « s’orientent enfin vers une politique de réduction des risques » en cas de rassemblement sauvage avec notamment la mise en place de points d’eau et de postes de secours.
De son côté, Antoine Baduel, directeur général de « Radio FG », réseau spécialisé dans les musiques électroniques, juge « qu’il faut dialoguer avant de réprimer des passionnés de musique ».
Proposant la mise en place de médiateurs entre les pouvoirs publics et les organisateurs de Rave-parties « pour identifier les problèmes et les régler au cas par cas », M. Baduel estime que « les descentes de police, les saisies de matériel ou les amendes records ne régleront pas le dossier ».
« On ne parle des Rave-parties qu’en les associant à la toxicomanie qui est pourtant minoritaire. On en oublie qu’il s’agit avant tout d’un mouvement musical et créatif » ajoute Antoine Baduel. « On n’a plus à juger de nos jours si une musique est écoutable ou pas ».



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