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Dernier hommage émouvant à Élula Perrin

Figure emblématique de l’homosexualité féminine, Elula Perrin a longtemps régné sur le monde de la nuit après avoir fondé et animé le mythique « Katmandou », premier cabaret lesbien à Paris.

Elula Perrin, décédée le 22 mai à l’âge de 72 ans, était aussi un écrivain reconnu et ses écrits ont contribué à la visibilité lesbienne. « Mousson de femmes », « Les Femmes préfèrent les femmes », « Coup de gueule pour l’amour des femmes », et son dernier livre, « Révoltes des amours mortes », sont devenus des classiques.

Ses obsèques ont été célébrées mardi 27 mai à l’Église américaine de Paris.

Dans un communiqué, le Syndicat National des Entreprises Gays, lui a rendu hommage : « Serions-nous actuellement chefs d’entreprises et d’établissements lesbiens si Elula Perrin n’était pas apparue de son lointain et si cher Vietnam ? En créant la première discothèque lesbienne parisienne «Le Katmandou»
de notoriété internationale, nul doute que chacune d’entre nous lui devons un moment de notre parcours, de notre histoire », indique Florence Legat.

« Elula, la nôtre, a non seulement illuminé les nuits parisiennes mais nous a permis à toutes de Paris ou de Province de découvrir son immense passion des femmes dans ses ouvrages précurseurs et encouragé à franchir nous aussi nos propres frontières ! Ambassadrice et représentative parce que distinguée, elle était anti mode et très « rive gauche », et alors ? Pour avoir eu le privilège
de la recevoir avec son adorable compagne dans les montagnes savoyardes, je témoigne de son accessibilité, de sa culture, de sa douceur avec les femmes mais également avec les garçons », ecrit encore Florence Legat.

« Elula était déterminée dans ses opinions et n’a jamais perdu sa ferveur pour notre cause, Elula était une femme résolue et courageuse, elle l’a été jusqu’au bout. Une Reine de la nuit ? Une Reine tout court ! Qui va désormais encourager les jeunes que nous avons été ? Il y a de nombreuses princesses de l’écriture, des arts et de la nuit mais qui mieux qu’elle saura perdurer ? Nous lui devons toutes un peu de notre réussite, ayons son envergure. Adieu Madame et merci ».




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