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Marche des fiertés à Paris, mode d’emploi

A vos marques ! Paris fêtera les fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans samedi 28 juin avec comme mot d’ordre la lutte contre les discriminations à l’initiative de l’Inter-LGBT qui rassemble 64 associations. De la place d’Italie à la République avec un grand final en musique avec Nova qui, cette année, a dammé le pion à FG.

La marche se porte bien : plus de 80 organisations associatives, syndicales ou politiques participeront à la marche, et près d’une vingtaine d’établissements commerciaux apporteront leur soutien (trois fois plus qu’en 2002). Plus de 200 bénévoles seront mobilisés pour une marche entièrement organisée par les associations.

Comme le rappelle Alain Priou, porte-parole de l’Inter-LGBT, la marche sera festive mais aussi revendicative : « Aujourd’hui, il s’agit bien d’obtenir un réel engagement des pouvoirs publics contre toutes les discriminations, quelles qu’elles soient. Cela passe notamment par la pénalisation des propos homophobes, lesbophobes et transphobes, pour enfin permettre aux associations de se défendre ou d’assister les victimes face aux provocations à la haine ».

L’accent sera mis notamment sur la lesbophobie : « les lesbiennes sont doublement discriminées, par leur sexualité, considérée comme secondaire ou accessoire, et par leur genre », estime Alain Priou. La transphobie ne sera pas oublié « car les personnes trans subissent des humiliations quotidiennes, au travail, à la Poste, à la Sécu quand il s’agit de présenter son identité civile ».

La marche parisienne des fiertés affirmera tout autant sa solidarité avec les mouvements anti-racistes, les associations de lutte contre le sida, et celles qui combattent les discriminations liées au handicap : « une politique publique de lutte contre les discriminations doit en effet prendre en compte les discriminations croisées », estime Alain Priou.

Côté réglementation, l’Inter-LGBT rappellera la nécessité de réformer le pacs (signature en mairie, fiscalité) et supprimer les différences qui sont injustifiables entre couples mariés et couples pacsés (droits liés à la vie quotidienne du couple, droit de séjour, droits liés au décès du partenaire, pension de réversion, capital décès, reconnaissance d’un lien familial).

« Sur tous ces dossiers, l’Inter-LGBT constate au mieux une inaction, au pire des reculs de la part des pouvoirs publics. Le dialogue est notamment rompu avec le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, de son fait, alors que les préfectures multiplient les refus aux pacsés étrangers qui sont demandeurs d’une carte de séjour, et le projet de loi en discussion sur le séjour des étrangers n’évoque même pas le pacs. Pendant ce temps, le ministre des affaires étrangères, Dominique de Villepin, a présenté un projet qui restreint les conditions d’accès au statut de réfugiés, la situation légale ou sociales des personnes persécutées ou menacées en raison de leur orientation sexuelle ou leur identité de genre n’étant absolument pas prise en compte. Parachevant la provocation, le Premier ministre a missionné Christine Boutin, la pasionaria des anti-pacs, pour un rapport sur le suicide », poursuite Alain Priou pour qui l’annonce de la création d’une Autorité Indépendante sur les discriminations pour 2004 est une réponse bien insuffisante au regard des enjeux.

Plus que jamais, l’Inter-LGBT appelle toutes les citoyennes et les citoyens « qui se sentent concernés par la lutte contre les discriminations à participer à la marche, qui sera comme chaque année revendicative, certes, mais aussi très festive ».

Modalités pratiques : rendez-vous Place d’Italie et le long du boulevard Auguste Blanqui à partir de 13h00. Le départ sera donné à 14h00, et la Marche passera Place de la Bastille pour rejoindre la Place de la république, où se tiendra le Concert des fiertés programmé par Radio Nova.

La marche sur le Net : http://www.fiertes-lgbt.org




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