Dans une lettre datée du 26 janvier et adressée à Jean-Luc ROMERO, Président d’ELCS, le Premier ministre, Jean-Pierre RAFFARIN, a confirmé sa volonté d’examiner la candidature de la lutte contre le sida au titre de grande cause nationale en 2005, répondant ainsi à une demande de Jean-Luc ROMERO formulée en juillet dernier.
La lutte contre le sida n’a plus été grande cause nationale depuis 1987 quand Michèle BARZACH et Jacques CHIRAC, l’avaient déclaré alors que le FN diabolisait cette maladie et ceux qui en sont atteints.
Le Premier ministre, qualifiant la lutte contre le sida de « priorité de santé publique », a affirmé que la mobilisation « doit trouver aujourd’hui un nouvel élan », prenant acte ainsi du contexte de baisse de la vigilance et du désintérêt suicidaire de beaucoup de nos concitoyens.
Ce relâchement de la prévention face à la maladie apparaît paradoxal dans le contexte actuel, car jamais autant de personnes n’ont vécu avec le sida dans le monde – 40 millions – et en France – entre 130.00 et 150 .00 personnes -, et le nombre de contaminations au VIH est en forte progression tout comme celui des cas de syphilis.
Faire officiellement de la lutte contre le sida une grande cause nationale en 2005 permettrait la mise en place de grandes campagnes de sensibilisation et, plus encore, serait interprété comme un geste politique fort, permettant de rappeler à nos concitoyens que le sida les concerne tous et qu’il reste, plus de 20 ans après son apparition, une maladie obstinément mortelle.