Ces hommes et femmes amateurs venus de 37 pays –essentiellement de l’ouest de l’Europe mais aussi de Hongrie, Bulgarie ou encore Turquie– vont s’affronter jusqu’à samedi soir dans 26 sports: athlétisme, football, natation, mais aussi aviron, escrime ou lutte.
Ces jeux –la version européenne des Gay Games organisé à l’échelle mondiale tous les 4 ans — « sont inspirés par l’esprit antique des Jeux Olympiques: quelque soit son milieu, chacun peut participer à une compétition répondant aux standards internationaux », a affirmé le Néerlandais Johan van de Ven, vice-président de la Fédération européenne des sportifs gays et lesbiens.
« Les homosexuels, hommes et femmes, peuvent vivre bien plus librement aujourd’hui, mais ce n’est pas toujours le cas dans le monde sportif », a souligné pour sa part Sabine Malecek, co-organisatrice. « Les difficultés sont encore plus grandes dans l’est et le sud de l’Europe », a-t-elle dit lors d’une conférence de presse.
Ces Eurogames, organisés pour la première fois sur un domaine olympique, sont « une preuve de l’ouverture et du libéralisme de Munich », s’est félicitée Gabriele Weishaeupl, présidente de l’office du tourisme de la ville et du comité d’organisation de la Fête de la bière, et co-organisatrice. En tout, plus de 20.000 personnes –participants, spectateurs, organisateurs– sont attendues à cet événement financé par les sportifs, des sponsors et des dons.
La cérémonie d’ouverture doit avoir lieu jeudi soir dans la salle olympique, parée à l’occasion du drapeau arc-en-ciel, l’emblème de la communauté homosexuelle. Le maire de Munich Christian Ude, la ministre allemande de la Justice Birgit Zypries et le Canadien Mark Tewksbury, médaille d’or de natation aux Jeux Olympiques de 1992, doivent participer au coup d’envoi.