Il n’y pas si longtemps, il ne valait pas grand chose d’être noir et homosexuel en Afrique du Sud où l’apartheid ne se limitait pas à la couleur de la peau. Ce week-end, plus de quinze mille personnes ont participé à la gay-pride de Johannesburg organisée dans le centre de la capitale sud-africaine.
Les organisateurs avaient souhaité, cette année, placer ce grand défilé de la fierté homo sous le signe de la solidarité entre gays et non gays. Le succès a dépassé toutes les espérances même si, ici comme ailleurs, un long chemin reste à faire.
Une quarantaine de chars, de voitures décapotables et autres calèches tirées par des chevaux, constituaient le cortège très coloré, à grands renforts de décibels technoïdes, provoquant sur son passage des bouchons mémorables. Comme à Paris, Berlin ou San-Francisco, un méga-concert en plein air a clôturé la fête. Depuis 1996, les droits des gays sont reconnus pas la nouvelle constitution de l’Afrique du Sud.