L’Italien Rocco Buttiglione, candidat au commissariat européen à la Justice, la Liberté et la Sécurité, s’est vu opposé une fin de non recevoir par les parlementaires européens.
Cet ultraconservateur italien s’était illustré par des propos homophobes et sexistes, déclarant qu’il « peut très bien penser que l’homosexualité est un péché mais que cela n’a aucune influence sur le droit ». A propos du mariage Gay, il avait également affirmé que « la famille existe pour permettre à la femme d’avoir des enfants et d’être protégée par son mari ». « Ce n’est pas une question qui intéresse l’UE, cela relève de la philosophie et non de la politique », ajouta-t-il.
Proche du Vatican, ce dernier avait été préféré à l’ancien commissaire Carlo Monti pour des raisons de politique intérieure.
Ce veto du Parlement devrait aussi atténuer les remous suscités par la nomination de Anna Zaborska au poste de présidente de la « Commission des droits de la femme et de l’égalité des chances ». Cette eurodéputée slovaque PPE-DE (démocrates-chrétiens et conservateurs), est connue pour ses positions anti-avortement et contre les droits des gays.
Toutefois, il ne s’agit que d’un avis des parlementaires. Le Président de la Commission devra présenter au vote général du 27 octobre la Commission en l’état ou bien demander avant au candidat italien de se démettre à dessein d’éviter un rejet en bloc.