L’Euro (23 %) et le Pacte Civil de Solidarité (21%) arrivent respectivement en tête des idées symbolisant la gauche. C’est ce que révèle lundi Libération selon un sondage réalisé les 27 et 28 octobre.
« Comme l’indique Jérôme Sainte-Marie, directeur des études politiques de BVA, l’idée que les Français se font de la gauche repose sur «une trinité: construction européenne, revendication sociale, liberté morale». Rien que de très logique. Mais au final, il apparaît une gauche «floue», «déstructurée». Une gauche à l’identité incertaine » note le quotidien.
La valeur « Pacs » arrive largement en tête chez les hauts revenus (30 %) et chez les sympathisants Verts (33 %) mais elle est délaissée par l’extrême gauche (7 %).
Est-il démagogique de s’émouvoir cependant de ses lacunes, considérées comme graves et même incompréhensibles par certains spécialistes juridiques ? Depuis quelques jours, les articles et mises en garde se multiplient.
Sous le titre « Les couacs du Pacs », le « Journal du Dimanche » a consacré le week-end dernier un long article sur les déconvenues qui s’annoncent avec au premier rang la règle de l’indivision. « Le contrat signé, tout bien acquis par un membre du couple, revient pour moitié à sa ‘moitié’. Tout bien devra être partagé même si un seul l’a financé. La rupture en cas de désaccord peut être aussi difficile à gérer qu’un divorce » souligne l’hebdomadaire. Sans oublier les « oubliés du Pacs » : le « Journal du Dimanche » évoque le cas de deux amies de longue date dont l’une est en prison. La loi impose aux candidats au Pacs un domicile commun…
« Le meilleur conseil que l’on puisse donner, est de bien relire son Pacs souvent signé à la va-vite, dans l’euphorie, et de faire ajouter des clauses très strictes » note un avocat. La fiscalité liée au Pacs est tout aussi « étonnante » : ainsi, les dettes liées à la vie courante, selon une formule particulièrement floue », autorise l’administration fiscale à rendre solidaire le couple pacsé pour des impôts non payés par l’un ou par l’autre même avant la vie commune…
A l’évidence, le Pacs a un « prix », souvent bien plus élevé que le mariage. Dommage. L’essentiel est qu’il existe. On compte sur ses géniteurs pour rectifier ses aberrations.