En octobre 2000, Jean-Luc Romero se préparait dans un entretien au journal Le Monde à effectuer son coming out. Il n’a pu gérer lui-même sa sortie du placard, un journaliste du magazine [email protected] ayant dévoilé son homosexualité dans un article.
AFP, média… l’annonce fait le tour des rédactions alors que les esprits sont encore agités par la loi sur le Pacs votée un an auparavant. Il fera de cette sortie brutale un livre, On m’a volé ma vérité. La cour d’appel de Paris confirme le jugement de première instance : elle condamne ainsi le journaliste Alain Royer et le mandataire liquidateur de la société Delta Editions, ex-éditrice du gratuit gay [email protected], aux dépens et à une somme de 1 500 euros au titre des frais de justice.
Après tout ce conflit était individuel si ce n’est l’argument juridique avancé par la partie défenderesse estimant que l’homosexualité d’un homme politique confère le caractère public à toute information reprenant ce point. L’homosexualité sortirait ainsi de la sphère privé du fait du caractère public de l’engagement de l’individu concerné.
Les juges d’appel n’ont pas retenu cette interprétation, au dépend du journaliste et du magazine, mais au bénéfice du droit au respect à la vie privé.