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Communiqu du Sneg

En rendant ce verdict, la Cour d’Appel ne tient pas compte du fait que pour toute relation sexuelle, la coresponsabilit des deux partenaires est engage.

De manire gnrale, en terme de prvention face au sida ou toute autre IST, deux adultes consentants rpondent aux mmes exigences, visant se protger mutuellement. Que la question du statut srologique des deux partenaires soit ou non voque, un comportement optimal de prvention, surtout quand il s’agit d’une relation non stable, impose le port du prservatif, sans condition.

De manire particulire, dans ce cas prcis, en reconnaissant la culpabilit de l’accus, qui en l’espce, se savait sropositif, la Cour d’Appel stigmatise les sropositifs qui porteraient seuls la responsabilit de la contamination du partenaire. Un tel jugement suppose un rel danger : un frein au dpistage, ou la tentation de vouloir continuer ignorer son statut srologique, de crainte de pouvoir tre inquit pour avoir contamin une tierce personne, mme non intentionnellement.

Cette pnalisation des sropositifs par la justice, devrait inciter les pouvoirs publics renforcer les campagnes de prvention, y compris destination de la population htrosexuelle, en manque cruel d’information de l’Etat depuis de nombreuses annes. Ce jugement, s’il venait tre confirm par la Cour de Cassation auprs de laquelle s’est pourvue le condamn, constituerait une grave jurisprudence, d’autant plus craindre, si elle venait demain concerner des personnes appartenant aux populations les plus exposes (homosexuels, populations migrantes et prcaires) les rendant encore plus vulnrables et une fois encore mis au banc de la socit .

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