C’était le premier évènement de l’année Sida Grande Cause Nationale : rappeler que le nombre de personnes qui ignorent leur contamination est particulièrement important et inquiétant. Dans un cas sur deux, l’annonce de la séropositivité intervient après l’apparition d’une pathologie liée au sida, limitant ainsi l’efficacité des traitements. Trop souvent, ces traitements sont perçus comme synonyme de guérison, comme si le sida ne tuait plus. Trop souvent, aussi, leurs effets secondaires ne sont pas perçus dans leur réalité, contribuant à banaliser la maladie.
Vendredi dernier, dans toute la France, des élus politiques, des personnalités du monde culturel et sportif ont soutenu l’appel du collectif Sida, Grande Cause Nationale 2005. L’organisation de ce premier évènement était confiée à Elus Locaux Contre le Sida, présidé comme le Collectif par Jean-Luc Roméro, et par Sida Info Service.
Le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, s’est rendu lui-même à l’hôpital Bichat, à Paris, et plusieurs de ses ministres, dont la secrétaire d’Etat aux droits des victimes, Nicole Guedj, le secrétaire d’Etat à l’assurance maladie, Xavier Bertrand, le secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, Renaud Muselier, le secrétaire d’Etat à l’insertion professionnelle des jeunes, Laurent Hénart, se sont fait dépister. Le Premier minsitre a déclaré lors de sa venue centre de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) que « L’épidémie gagne du terrain dans le monde mais aussi en France. Il faut en être conscient. La vigilance ne doit pas se relâcher ».
Egalement, plusieurs personnalités du monde du spectacle et du sport, dont Sheila, Brigitte Lahaie, les Robins des bois et Pascal Gentil, se sont livrées à cet examen.
L’épidémie de VIH/sida reste active en France avec quelque 6.000 nouveaux diagnostics de séropositivité en 2003, dont 43% concernaient des femmes, selon l’Institut de veille sanitaire (InVS). Fin mars 2004, la France comptait 25.000 à 27.000 malades du sida, le nombre total de séropositifs se situant entre 100.000 et 150.000.